La détention d'une arme à feu, nul ne l'ignore, est soumise à une réglementation stricte et à une déclaration obligatoire en préfecture. Cela, un jeune homme âgé de 34 ans, originaire de Cahors, semblait l'avoir oublié lorsque les gendarmes ont retrouvé à son domicile plusieurs armes à feu dont un fusil à lunettes équipé d'un silencieux.
Le dossier de cet individu était jugé jeudi au tribunal correctionnel en l'absence du principal intéressé.
Au cours de la perquisition menée dans son appartement, le 3 juillet 2014, le jeune homme a expliqué aux gendarmes que «les armes appartenaient autrefois à son père décédé. Il a ensuite précisé que sa mère lui confiait parfois l'ensemble des armes afin qu'il procède à leur nettoyage», a indiqué Béatrice Almendros, présidente du tribunal. Celle-ci s'est attardée sur cette situation et a justifié son inquiétude. «Le casier de cet homme comporte quelques mentions. Il a déjà été condamné pour divers actes dont des faits de violence», a-t-elle tenu à rappeler. «C'est assez gênant tout de même que cet individu possède de telles armes», a ajouté Béatrice Almendros. Inquiétant et gênant, d'autant plus que le propriétaire des armes à feu qui a déjà écopé de neuf mois de prison ferme pour une évasion possédait également des cartouches. Nicolas Septe, procureur de la République, a requis une peine de 3 mois de prison ferme pour cet individu. Le tribunal correctionnel de Cahors a suivi les réquisitions du procureur. Outre cette peine de prison ferme, le fils du collectionneur d'armes décédé ne pourra pas posséder de fusil ni du moindre pistolet durant une période de 3 ans. Le tribunal est resté sceptique sur l'intérêt seulement passionnel que cet homme vouait aux armes à feu.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/10/2026207-prison-ferme-pour-le-detenteur-du-fusil-a-lunette.html
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