samedi 24 janvier 2015

Justice - Le chauffard qui a renversé et blessé deux piétons le 13 décembre dernier, en plein centre-ville de Besançon, était hier à la barre

LE TERRIBLE ÉVÉNEMENT du 13 décembre dernier, en plein centre-ville de Besançon, est encore présent dans tous les esprits. Deux piétons, ce jour-là, ont été fauchés par un automobiliste à l’angle de la Grande-Rue et de la rue de la Préfecture. Sous la force de l’impact, la voiture s’est encastrée dans le mur de la banque BNP située à cet endroit.
La première victime, de dos, a juste eu le temps de se retourner avant de se retrouver à terre. Blessé au genou, le capitaine du régiment du génie de Valdahon n’a pas pu reprendre son travail pendant huit jours. La seconde victime faisait des courses avec son épouse. Si cette dernière a pu éviter le capot, son mari n’a pas eu cette chance. Il s’est retrouvé à terre, inconscient, avec un traumatisme crânien et une partie du lobe de l’oreille gauche en moins. Après 15 jours d’ITT, il n’a toujours pas repris son travail. Il est très affaibli psychologiquement. Tout laisse penser que la vitesse du véhicule du prévenu était excessive.

« Fauchés comme des quilles »

Elise Rosenberg, la présidente du tribunal, s’émeut des témoignages qu’elle lit au chauffard. « Tous les gens qui vous ont vu rouler parlent d’un moteur qui vrombit et de pneus qui crissent. Puis ils racontent que vous avez fauché les victimes comme des quilles. En plus, les tests d’alcoolémie, plus tard ont révélé que vous aviez 1,18 g d’alcool dans le sang. Qu’avez-vous à dire ? »
« Je ne voulais pas rouler vite. J’ai tourné à droite au dernier moment. Le témoin de sous-gonflage de mon pneu arrière est passé au rouge et j’ai perdu le contrôle. J’avais bu toute la nuit, mais j’avais arrêté vers 8 ou 9 h du matin. »
Le prévenu est raide. Son air est buté. Son avocate, Me Charline Chollet, tente de dresser le portrait d’un homme responsable et apprécié dans son métier de militaire au régiment du génie de Valdahon. Cela ne convainc guère les avocats de la partie civile. Encore moins Margaret Parietti, pour le ministère public, qui requiert huit mois avec sursis, une suspension du permis pour dix mois et 400 € d’amende. A l’heure où nous écrivions ces lignes, le tribunal n’avait pas encore rendu son jugement. Une chose est sûre, la hiérarchie du jeune homme lui a déjà infligé 40 jours de « trou ». Dans un premier temps.
http://www.estrepublicain.fr/justice/2015/01/23/je-ne-voulais-pas-rouler-vite

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