dimanche 4 janvier 2015

Trois présumés agresseurs de cette étudiante de 17 ans lundi aux assises

A partir de lundi, la cour d’assises des Alpes-Maritimes jugera les trois présumés agresseurs de cette étudiante de 17 ans qui fut enlevée, séquestrée et violentée à Grasse.
Sur le banc de la partie civile, la cour d'assises des Alpes-Maritimes va découvrir, à partir de lundi, une jeune et frêle femme à la sacrée personnalité. Deux ans plus tôt, Marie, alors âgée de 17 ans, fut séquestrée et violée. Son sang-froid, sa détermination et son courage lui ont permis d'échapper à ses agresseurs.
Le soir du 24 novembre 2012 à Saint-Laurent-du-Var, cette étudiante sans histoire se trouvait dans le hall de son immeuble lorsqu'elle était enlevée par trois hommes cagoulés.
Embarquée de force dans une Peugeot 406 volée, elle était agressée sexuellement lors du trajet jusqu'à un appartement situé au dernier étage d'une résidence à Grasse.
Dans ce logement inoccupé, elle était encore frappée puis à nouveau violée.
Profitant de l'assoupissement momentané de son agresseur, elle se saisissait alors d'un couteau et lui en portait plusieurs coups à la gorge. Afin d'éviter les deux complices faisant le guet à l'extérieur de l'immeuble, elle s'enfuyait par les balcons, descendait du sixième au quatrième étage où elle se réfugiait dans une famille qui appelait la police.
Marie était secourue avec de multiples marques au visage, à la nuque, au poignet et à la cuisse gauche.
Son violeur avait pris la fuite. En laissant derrière lui de nombreuses traces de sang. Il était pris en auto-stop par un policier en civil qui le déposait à l'hôpital de Fréjus avant de donner l'alerte.
Un récidiviste psychopathe ?
Interpellé en salle de soins, Cyrille Nty Mbarga fournissait plusieurs versions. Originaire de la région parisienne, ce marginal de 35 ans expliquait avoir confondu Marie avec une prostituée lui devant de l'argent, puis avoir été embauché par un mystérieux commanditaire pour enlever l'étudiante.
« C'est un mythomane extrêmement dangereux », tranche à la partie civile Me Yolaine Breyton-Dufau. « Il a fait une fixation obsessionnelle sur ma jeune et jolie cliente après l'avoir vue la veille à un carrefour et l'avoir suivie.»
Selon les experts, Nty Mbarga présente de graves troubles de la personnalité, un comportement psychopathique et borderline. Son casier comporte treize condamnations, dont une dans une affaire similaire à celle dont il répond à Nice.
En juin 2002, la cour d'assises de Haute-Garonne lui a infligé douze ans de réclusion pour le viol et la séquestration d'une adolescente de 14 ans. Enlevée, jetée dans le coffre d'une voiture, la malheureuse avait été conduite dans un local désaffecté.
Elle vit « dans la peur et l'insécurité »
Durant l'instruction, Nty Mbarga a prétendu que Marie était « consentante ». Aujourd'hui, il serait prêt, selon son nouvel avocat, à « assumer ses actes ». « Il était drogué. Il regrette ce qui s'est passé » assure Me Fabrice Scifo. Les deux présumés complices, mineurs en rupture, jurent avoir agi sous l'emprise de Nty Mbarga qui se prétendait producteur de rap. Jusqu'ici, ils n'avaient pas de casier.
Deux ans après les faits, Marie vit« toujours dans la peur et l'insécurité ».
« Elle était convaincue qu'elle allait être tuée, car elle pouvait identifier des agresseurs ayant enlevé leurs cagoules », relate Me Breyton-Dufau. « Elle attend, aujourd'hui, que Nty Mbarga prenne le maximum...»
http://www.nicematin.com/derniere-minute/assises-elle-poignarda-son-violeur-avant-de-senfuir-par-le-balcon.2050359.html

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