dimanche 8 février 2015

Découpeur de cadavre, oui, mais pas meurtrier : Glen veut clamer son innocence

Il l'a découpé mais ne l'a pas tué. Un Sud-Africain veut convaincre, à partir de lundi, la cour d'assises de Paris qu'il n'est pas le meurtrier de ce septuagénaire dont il a pourtant abandonné les morceaux du cadavre au bord du périphérique en 2011.

Il craignait, dit-il, de passer pour le coupable idéal. Alors il n'aurait rien dit puis découpé le cadavre avant de tenter de le faire disparaître. Telle est la version qu'un Sud-Africain aujourd'hui âgé de 51 ans va tenter de défendre devant la cour d'Assises de Paris à partir de lundi.  

Un  Sud-Africain veut convaincre, à partir de ce lundi, la cour d'assises de Paris qu'il n'est pas le meurtrier d'un septuagénaire dont il a pourtant abandonné  les morceaux du cadavre au bord du périphérique en 2011.

C'est en rendant visite, en janvier 2011, à la réceptionniste d'un hôtel  social parisien où il avait séjourné quelques mois plus tôt que cet homme,  aujourd'hui âgé de 51 ans, affirme avoir trouvé mort sur son lit Gabriel  Debourge, résident du même hôtel qu'il connaissait. Sorti récemment de prison, Glen Michaelson avait déjà été lourdement  condamné pour homicide involontaire et craignait de passer pour un coupable  idéal. "Compte tenu de son passé judiciaire, on ne l'aurait pas cru", a-t-il  plaidé invariablement au cours de l'instruction, rappelle son conseil Me Elise Arfi.

M. Michaelson laissait alors le corps sur place durant plusieurs semaines,  avant de le découper à la scie électrique et de l'entreposer dans un box à  Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Contraint de vider le box par le gérant du lieu sur protestations des  employés incommodés par l'odeur, l'homme abandonnait finalement six sacs  contenant les morceaux du cadavre sur le bord du boulevard périphérique, porte  de Bagnolet.
 
Les morceaux de cadavre abandonnés le long du périph'
Des SDF découvraient finalement ces sacs au milieu d'immondices quelques  heures plus tard.
Le mode opératoire ne peut qu'évoquer celui de 2003, lorsqu'après avoir  provoqué accidentellement la mort d'un voisin en lui portant des coups, Glen  Michaelson avait dissimulé le corps dans une malle avant d'y mettre le feu.

"Le ministère public va évidemment nous ressortir cette affaire et faire  des parallèles", redoute Me Arfi, dont le client réside en France depuis 29 ans. Elle rappelle que les causes du décès de Gabriel Debourge n'ont jamais pu  être établies, ce qui "veut nécessairement dire, pour nous, que c'est une mort  naturelle". Agé de 74 ans, malade du coeur, M. Debourge séjournait dans cet hôtel  social, car il était lui aussi récemment sorti de prison après avoir purgé une  lourde peine. Glen Michaelson est également renvoyé pour escroquerie car il a tenté  d'utiliser le chéquier de la victime et s'est servi à plusieurs reprises de sa  carte bancaire.

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