vendredi 17 avril 2015

Justice à Bar-le-Duc : jalousie sur fond d’alcool

Le couple s’était séparé une première fois, mais avait tenté de recoller les morceaux après sept mois. C’est vers 1 h du matin le 21 février dernier que cet habitant d’Ancerville, en état d’ébriété, violente sa compagne, en présence de leur jeune fils, détruit l’ordinateur familial et finit par enfoncer le mur de l’appartement qu’ils occupent. En cause : l’ex petit ami de madame qu’elle aurait fréquenté durant leur séparation et avec lequel elle serait toujours en contact via Internet. Prise de panique, la jeune femme prétexte un coup de fil à l’ex en question pour régler quelques comptes et en profite pour joindre les services de gendarmerie. Quelques minutes plus tard, les agents arrivent sur les lieux et se font accueillir par l’homme, un couteau à la main.
« Je venais de perdre mon emploi deux jours avant, avec l’alcool, l’histoire de l’ex était l’histoire de trop », explique le prévenu à la barre, admettant qu’à l’époque sa consommation s’élevait à une demi-bouteille de whisky par jour. Ajouter à cela son traitement sous méthadone, le mélange était explosif.
Le besoin de soin ? L’homme en a conscience, son avocat insiste d’ailleurs « il s’est déjà sorti des stupéfiants, il peut se sortir de l’alcool ». « Ce qui serait bien c’est que votre enfant n’ait pas un père qui frappe sa mère, casse tout et sorte avec un couteau », renchérit l’assesseur. Le procureur acquiesce et expose sa crainte que ces violences puissent être réitérées dans le futur. « Il ne faut pas les prendre à la légère, les minimiser, car elles peuvent aboutir à de véritables drames. Si le prévenu n’est pas capable de se poser les bonnes questions, c’est au tribunal de l’obliger à se les poser ». Elle soulignera également qu’à travers les 12 condamnations, toutes les solutions ont été tentées, seule la contrainte pénale, fraîchement en vigueur depuis le 1er octobre 2014, n’a pas encore été essayée.
Dans sa plaidoirie, Me Hel réitéra sa confiance en son client : « A partir du moment où on le traitera pour ses problèmes d’alcool, il est plus que probable que vous ne le reverrez plus au tribunal ». L’option de la contrainte pénale de deux ans a été retenue avec obligation de soin et de recherche d’emploi, en cas de non-respect de celles-ci, le prévenu encourra six mois maximum de prison.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-bar-le-duc/2015/04/15/justice-a-bar-le-duc-jalousie-sur-fond-d-alcool

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