"Vous m'avez dit pendant le procès : elle me fatigue grave", avait rappelé Béatrice Angelelli au début de son réquisitoire de près de deux heures. "Mais c'est vous qui nous avez fatigués, énervés, exaspérés", avait-elle martelé, s'adressant à l'accusé. "Je n'ai pas besoin de vos aveux, M. Palmier", avait-elle poursuivi : "J'ai tous les éléments à charge qui mettent en exergue la signature unique du criminel" pour les quatre assassinats. Elle avait ainsi rappelé "le mode opératoire unique" des quatre crimes : "Mêmes horaires, toujours l'après-midi, dans des endroits clos - parkings, halls d'immeubles -, sur des personnes seules qui font toutes l'objet d'une véritable exécution : une balle dans la tête à bout portant ou à faible distance".
"Il ne vous livrera pas ce qu'il a au fond de lui"
Surtout, Yoni Palmier a laissé "sa signature génétique (...), indiscutable, incontournable : son seul ADN" retrouvé sur l'arme qui a servi pour chaque meurtre, selon les expertises balistiques. "Que peut-on m'opposer à cette preuve matérielle irréfutable ? Il est le seul et l'unique tireur, sa culpabilité est pleine et entière", avait résumé l'avocate générale, tournée vers les jurés, pour démonter la "théorie du groupement" de l'accusé : "Des gens" qui auraient tué pour le venger d'agressions subies depuis son enfance. "Quelqu'un aurait accepté de tuer des innocents sans contrepartie, simplement pour les beaux yeux de M. Palmier ?" avait-elle raillé. "Cela n'existe pas, c'est seulement dans son imaginaire", avait-elle poursuivi, tapant du poing et déliant chaque syllabe.http://www.lepoint.fr/justice/tueur-de-l-essonne-la-perpetuite-requise-contre-yoni-palmier-16-04-2015-1921831_2386.php
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