mercredi 13 mai 2015

Bar-le-Duc : ouverture du procès d’un homme accusé d’actes de torture et de barbarie sur sa compagne

Le 15 mai s’ouvre, devant les assises de Bar-le-Duc, le procès d’un quinquagénaire accusé d’actes de torture et de barbarie sur sa compagne, à Étain, en mai 2012. Il a toujours nié les faits. Le 27 mai 2012, le parquet de Verdun est saisi par celui de Metz de faits de nature criminelle. En effet, une femme est hospitalisée au service des grands brûlés de l’hôpital de Metz depuis le 25 mai. Elle souffre de brûlures au 3e degré sur les parties génitales, la poitrine. Elle présente aussi de multiples traumatismes au niveau du visage et du corps.
Pendant 48 heures, cette femme a soutenu aux enquêteurs qu’elle était tombée d’un toit en voulant rentrer chez elle par une fenêtre. Et qu’elle s’était brûlée en prenant une douche. Avant d’admettre que c’est son compagnon, avec qui elle partageait sa vie depuis trois ans, qui l’avait violenté dans la nuit du 22 au 23 mai 2012, à leur domicile d’Etain. Les examens complémentaires prouvaient de multiples fractures au niveau du nez, trois côtes cassées, un saignement intra-abdominal qui aurait pu être fatal L’enquête révélait que cette femme subissait des violences depuis de nombreuses années.
Mais pour le mis en cause, un homme âgé de 48 ans au moment des faits, rien de tout cela n’est vrai. L’homme a déjà fait de la prison et affiche une vingtaine de condamnations à son casier judiciaire, notamment pour des faits de violences aggravées.

Elle refusait de se rendre à l’hôpital

Pour lui, leur couple ne connaissait pas de problème. Ils buvaient tous les deux beaucoup et parfois, ça dérapait un peu. Mais ce soir-là, il avait passé la nuit ailleurs et trouvé sa compagne au petit matin dans un sale état. La victime est restée ainsi trois jours, refusant d’aller à l’hôpital, pensant que ses blessures allaient s’arranger… C’est finalement sa fille et une amie qui l’ont emmenée, s’inquiétant pour elle au vu des brûlures et des hématomes qu’elle affichait. Son compagnon a d’abord été mis en examen d’actes de torture et de barbarie mais aussi de tentative de meurtre. L’instruction n’a pas permis de prouver qu’il avait voulu tuer sa compagne. Il comparaîtra donc devant la cour d’assises de la Meuse pour violences et pour actes de torture et de barbarie par conjoint. Il a été placé en détention provisoire le 21 août 2012. Son procès durera trois jours. C’est toute la vie et la personnalité de ce quinquagénaire qui vont être décortiquées. Un homme qui est l’aîné d’une fratrie de 20 enfants. Et qui lui-même, avoue être le père de 17 enfants, qu’il n’a jamais reconnus.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2015/05/12/torturee-par-son-compagnon

Aucun commentaire: