mercredi 10 juin 2015

Procès : à Marseille, le policier avait causé un accident en état d'ivresse

Ils sont tous les trois torchés !"Voilà comment a commencé l'enquête de deux policiers sur trois de leurs collègues, bien empêtrés, le 11 janvier 2013, à Marseille, à l'angle de la rue de Ruffi et de la rue Mirès (2e) à Marseille. Elle aurait pu en rester là. Or, ils n'étaient pas trois, mais quatre. Quatre policiers de la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire de Marseille, qui rentraient d'un long déjeuner un peu arrosé. Avaient-ils l'humeur à la gaudriole, au point de s'affranchir du respect de la loi qu'ils imposent à d'autres tous les jours ? Ont-ils eu un simple moment d'égarement coupable ? L'un d'eux, ce jour-là, s'amuse depuis le siège arrière à tirer le frein à main. À 17 h 20, c'est le drame. Le véhicule Ford Focus vient de percuter Martine, 65 ans, qui sort de la station de métro Bougainville et se rend à une exposition aux Archives départementales avec une amie.
Jugé hier, à Marseille, le policier qui conduisait, Pascal Josso, 39 ans, ouvre son propos par de plates excuses adressées à la victime "pour les blessures physiques et psychologiques qu'elle a endurées". L'interrogatoire du président Fabrice Castoldi se mue alors en un inventaire à la Prévert de ce qu'il est conseillé de faire si on veut être renvoyé de la police. Un des quatre policiers a disparu.

Conduite d'un véhicule à une vitesse excessive

D'autres tentent de les "exfiltrer". Et Pascal Josso, le mis en cause, qui répond des blessures involontaires en état d'ivresse manifeste et de conduite d'un véhicule à une vitesse excessive, se retranche derrière la traversée d'un enfant qu'il aurait voulu éviter, mais nul témoin n'a vu. Et puis, il est rentré chez lui... Personne n'a eu la présence d'esprit de le maintenir sur les lieux. Singulière gestion d'un accident grave de la circulation.

"Je pars parce que j'étais vraiment pas bien. J'étais extrêmement choqué", argue le prévenu à la barre. Il aurait alors bu quelques whiskies à son domicile. Quand on se décidera à prendre la mesure de son alcoolémie, il affichera 0,74 mg par litre d'air expiré. "Vous savez gérer votre stress, s'étonne pourtant le président. Vous avez 18 ans d'exercice professionnel !" Le policier suspendu a repris ses fonctions le 13 mai. Le procureur a réclamé contre lui 8 à 12 mois de prison avec sursis, l'annulation de son permis et 250 euros d'amende. Jugement le 23 juin.


http://www.laprovence.com/article/actualites/3443526/proces-a-marseille-le-policier-avait-cause-un-accident-en-etat-divresse.html

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