samedi 4 juillet 2015

Montbéliard: un lycéen condamné pour apologie du terrorisme et menaces de mort

Un lycéen de 19 ans a été condamné à un an de prison avec sursis, jeudi à Montbéliard, pour apologie du terrorisme sur internet et des menaces de mort visant le consul d'Israël et un député des Français de l'étranger.
La jugement du tribunal correctionnel de Montbéliard, dans le Doubs, est conforme aux réquisitions du parquet.  Ce jeudi, un lycéen de 19 ans a été condamné à un an de prison avec sursis pour apologie du terrorisme et menace de mort. Le jugement comprend aussi trois ans de mise à l'épreuve, une obligation de soins et une interdiction de quitter le territoire national,

A l'automne 2014, ce jeune homme habitant chez ses parents à Valentigney,  près de Montbéliard, a menacé de mort par mail le consul général d'
Israël en  poste à Marseille, Barnéa Hassid, et le député de la 8e circonscription des  Français de l'étranger, Habib Meyer, en raison de leur confession juive. Il a également fait l'apologie du terrorisme en diffusant des photos et des  vidéos à la gloire de l'État islamique, en décembre et janvier dernier via son  compte Facebook.
Le jeune homme, dont le casier judiciaire était vierge et qui n'a pas de  lien avec une organisation terroriste, a affirmé qu'il regrettait son attitude.  "Mais ce qu'on se demande, c'est si un gars comme vous peut un jour se  balader avec une arme dans les mains et dégommer tout ce qui passe en raison de  son idéologie", a dit le président du tribunal, Alain Troilo.

"Il fasait ça pour rigoler "

Son avocate, Me Bérengère Chenin, a décrit comment la vie de cet enfant  d'une famille de six enfants a été marquée par une maladie qui le rend sourd et  l'oblige à prendre un traitement difficile à supporter.  "Après avoir échappé à la mort en août dernier, car il ne prenait plus son  traitement, il s'est tourné vers la foi et sur internet", a-t-elle expliqué. Selon elle, son passage à l'acte s'inscrit dans sa "crise d'ado, pour se  montrer intéressant et transgresser les interdits". "Il faisait ça pour rigoler, avec des potes", a-t-elle ajouté.

Pour la procureure Thérèse Brunisso, "il doit comprendre que dans notre  République on est en droit de penser ce qu'on veut, mais que notre République  interdit des comportements qui empêchent que l'on puisse vivre ensemble en paix  et qui empêchent que des communautés s'écharpent sur notre sol".
 

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