vendredi 18 septembre 2015

Petite fille maltraitée aux assises de Créteil : 9 ans de prison pour le beau-père

Le beau-père d'une fillette violemment battue en 2012 à Fontenay-sous-Bois dans le Val-de-Marne, a été condamné à 9 ans de prison ferme ce jeudi à Créteil.
Le beau-père d'une petite fille lourdement handicapée après avoir été violemment battue en 2012 à Fontenay-sous-Bois dans le Val-de-Marne a été condamné jeudi soir par la Cour d'assises du Val-de-Marne à 9 ans de prison pour ces maltraitances. La mère de la fillette, jugée pour non assistance à personne en danger, a été condamnée à 2 ans de prison avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve avec obligation de soins. L'avocat général avait requis 2 ans pour la mère et 8 ans pour le beau-père.
"Cette petite part d'humanité martyrisée mérite notre justice", avait-il estimé, avant de détailler avec minutie les blessures de la fillette, âgée de 19 mois au moment des faits. Examinée le jour même, le 27 novembre 2012, l'enfant souffrait d'un traumatisme crânien très important, avec fractures osseuses, engagement cérébral et de nombreux hématomes dans le cerveau. "Une extrême violence", selon un expert médical, qui avait exclu l'hypothèse accidentelle.
"Il n'y a pas besoin d'être médecin légiste pour comprendre que quand ça arrache les veines qui sont en haut du cerveau, on est dans un acte violent", a commenté l'avocat général, décrivant "un enfant couvert de bleus" avec "la base du crâne fendue". "Ce que nous savons avec certitude, c'est que Kévin Descaves (le beau-père) est l'auteur de ces violences", a-t-il dit, qualifiant cet homme de 23 ans, emprisonné depuis trois ans et également détenu dans une affaire de viols, de "psychopathe". Le tribunal lui impose une obligation de soins à sa sortie.
"Pauvre fille"
La mère, Martine Douin, "est une pauvre fille", qui "ne comprend pas très bien les choses", a également estimé l'avocat général à propos de cette vendeuse en boulangerie de 27 ans, mère de quatre enfants de trois pères différent, dont un avec l'accusé, rencontré sur internet trois mois avant les faits. Les accusés, qui nient les faits, n'ont donné aucune explication aux violences subies par la petite fille.
Kévin Descaves a cependant concédé avoir donné un coup dans le lit du bébé lors d'une dispute la veille des faits avec sa compagne et évoqué la possibilité d'avoir saisi l'enfant un peu "trop brusquement". Le père de la fillette, partie civile, avait raconté mercredi que sa fille de 4 ans, handicapée "à 85%", gardait d'importantes séquelles, notamment au niveau visuel et intellectuel.
"Dès que ça commence à être trop complexe, elle est perdue", avait-il dit. "Je reconnais que j'ai été inconsciente avec ma fille et que j'ai été immature. Mais en aucun cas on pourra dire que je l'aime pas, parce que ma fille, je l'ai toujours aimée", avait déclaré Martine Douin avant le délibéré.Kévin Descaves, qui a manifesté une grande nervosité tout au long du procès, n'avait pas souhaité s'exprimer.
 

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