mardi 13 octobre 2015

Aux assises, l'assassinat du chef d'un club de "motards" aux rituels musclés

Barbares au regard d'ange? Prisonniers apeurés du chef tyrannique d'un club de "motards" aux rituels musclés? Trois jeunes comparaissent depuis lundi devant le cour d'assises des Alpes-Maritimes pour l'assassinat de leur chef Mayeul Gaden et la tentative d'assassinat de sa petite amie.
Dans le box des accusés, Nicolas Pastorino et son ami Marvin Zmorek ont l'apparence de deux jeunes gens calmes et appliqués.
Leur fluette complice "Tess", cheveux bouclés en bataille, a un regard plus fébrile. Le trio encourt la perpétuité pour des crimes qu'ils ont reconnus.
D'emblée, au premier jour du procès, ils ont exprimé leurs regrets à la famille de Mayeul Gaden, assassiné le 27 octobre 2011 à Nice.
"Cette catastrophe qui s'est produite dans le passé, je la regrette depuis", dit Nicolas, 18 ans au moment des faits, 22 aujourd'hui.
Marvin, même âge, "demande pardon" pour "le mal" qui a été fait.
Tess, ainsi surnommée dans le club de motards, étudiante en psychologie de 17 ans à l'époque, attend le procès pour s'expliquer.

Mayeul Gaden, dit "Karl", a été lardé de 32 coups couteaux sur une colline de Nice.
Sa petite amie Manuela (nom fictif) a reçu des coups de pelle sur la tête avant d'être lapidée avec des grosses pierres dans une tombe creusée pour elle et Mayeul en montagne.
Elle a réussi à s'extirper du trou et a obtenu la vie sauve contre son silence.
La jeune fille brune aux yeux en amande, qui souffre de séquelles aux mains depuis cette nuit en enfer, écoute sans tressaillir dans la salle.
Malgré une rencontre avec la police à l'initiative de sa mère intriguée par ses blessures, Manuela n'avait rien dit.
L'assassinat et la tentative d'assassinat auraient pu rester un macabre secret unissant un groupe d'une petite dizaine de personnes.
Mais quinze mois après les faits, le 16 décembre 2012, une jeune fille délaissée abruptement par Nicolas Pastorino se rend au commissariat pour raconter des actes glaçants. 
"On n'a plus d'espoir" 
Le père de Mayeul Gaden rejette les excuses entendues: "Je veux comprendre comment des proches de mon fils ont pu organiser cette mise à mort et de telles horreurs vis-à-vis de sa compagne."
"Nous sommes effondrés d'être mêlés à ça", dit à la barre le père de Nicolas. "Notre vie est aussi détruite, on n'a plus d'espoir."
Le procès doit durer deux semaines.
http://www.nicematin.com/derniere-minute/aux-assises-lassassinat-du-chef-dun-club-de-motards-aux-rituels-muscles.2365641.html

Aucun commentaire: