jeudi 22 octobre 2015

Bébé secoué en Meuse : le père placé sous contrôle judiciaire

Après trois jours d’hospitalisation, le pronostic vital du bébé retrouvé en arrêt cardio respiratoire à son domicile de Bouligny, ce dimanche soir, est toujours engagé. Le nourrisson de trois mois avait été héliporté à l’hôpital de Nancy après que son père a prévenu les secours. Seul avec l’enfant au moment des faits, cet homme de 31 ans a expliqué qu’il s’était rendu compte que son fils ne respirait plus et avait tenté de le réanimer, en vain… Les constatations des médecins étaient cependant inquiétantes : une fracture du crâne et des ecchymoses sur le corps de l’enfant. Sans compter une jambe cassée qui avait été soignée le 28 septembre dernier, à l’hôpital de Verdun.
Durant sa garde à vue qui s’est achevée ce mercredi, le père a plaidé la thèse accidentelle devant les enquêteurs de la Brigade de recherches de Verdun, épaulés par ceux d’Etain.

La mère devrait se constituer partie civile

Le père a été déféré en début d’après-midi devant le juge d’instruction de Verdun, qui lui a notifié sa mise en examen pour violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans ayant provoqué une ITT supérieure à huit jours. « L’état du bébé n’a pas évolué. Et il n’y a pas de certificat médical qui établit une infirmité permanente », souligne la substitut du procureur de la République de Verdun Frédérique Chiron. Si cela avait été le cas, l’homme aurait pu être déféré au pôle de l’instruction à Nancy, pour des faits de nature criminelle et non délictuelle, comme c’est le cas aujourd’hui.
Le père encourt dix ans de prison : il a été placé sous contrôle judiciaire, le temps de l’instruction, avec l’interdiction de se rendre au domicile conjugal à Bouligny. La mère, âgée d’une vingtaine d’années, s’est rapprochée d’un avocat pour se constituer partie civile dans cette affaire dans laquelle elle n’est ni suspectée de violences, ni de non assistance à personne en danger.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2015/10/21/bebe-secoue-en-meuse-le-pere-place-sous-controle-judiciaire

Aucun commentaire: