C'était le 1er janvier, 18 h 35, il faisait nuit, le conducteur se rendait à Mazamet chez une amie pour fêter le nouvel an. Il y avait du brouillard sur la route, un temps exécrable. «J'aurais dû rester à la maison, explique-il à la barre. Je regardais la ligne médiane de la route, j'arrivais à garder le cap. Et puis il y a eu une nappe plus épaisse. Je n'ai plus eu de repères, j'étais collé au pare-brise, j'ai vu deux petites lumières en face de moi, mais c'était trop tard. Je n'ai rien pu faire», ajoute le conducteur.
«Deux petites lumières
Il s'est inexorablement dirigé sur le côté gauche de la chaussée et a percuté la voiture qui arrivait en sens inverse. La conductrice, âgée de 40 ans, qui roulait sans permis et sans assurance, a été tuée sur le coup. À ses côtés, son fils qui dormait, a été victime de multiples fractures. «Il se remet bien maintenant, pas pour faire du sport, mais ça va», précise son grand-père très digne. Et c'est cette dignité que met en avant Me Michel Albarède, l'avocat du prévenu. «Ce sont des moments difficiles, vous avez à juger un retraité qui vit seul à Villefranche. Il roulait tout à fait prudemment et il y a eu cette nappe épaisse de brouillard. Il a été profondément affecté par ce drame, il vit avec depuis. Il a contacté la famille, les parents de la victime, et j'ai rarement vu autant de dignité de leur part dans un procès douloureux». Et lorsque le jugement a été rendu, le père de la jeune femme et le conducteur sont ressortis ensemble de la grande salle du tribunal correctionnel.http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/02/2189208-tragique-accident-mortel-dans-le-brouillard.html
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