Les propos litigieux avaient été lâchés lors d'une interview à la rédaction du mensuel satirique marseillais Le Ravi, enregistrée le 23 février. "Moi, je les ai trouvés très courageux, en fait. Ils se sont battus courageusement : ils se battent dans les rues de Paris (alors qu'ils) savent qu'il y a 2.000 ou 3.000 flics autour d'eux", y déclarait le cofondateur d'Action directe, groupe armé d'extrême gauche à l'origine de plusieurs attentats et assassinats dans les années 80.
Il avait assumé ses propos tout en se détachant de Daech
"On peut dire (qu')on est absolument contre leurs idées réactionnaires, on peut dire plein de choses contre eux, dire "c'était idiot de faire ci, de faire ça", mais pas dire que c'est des gamins qui sont lâches", ajoutait-il. Ces passages sont directement visés par le parquet de Paris dans sa poursuite. Lors de l'entretien, diffusé sur le site internet du mensuel, Rouillan, 63 ans, y critique aussi l'idéologie "mortifère" des partisans de l'organisation Etat islamique.
"D'un point de vue de l'islam, ils sont impies", argumente-t-il. Mais il se dit également "neutre" entre la France et l'EI. Ces propos avaient suscité une polémique et le parquet de Paris avait ouvert le 7 mars une enquête préliminaire pour "apologie du terrorisme", confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP). Jean-Marc Rouillan avait assumé ses propos, tout en répétant ne pas partager l'idéologie de l'EI. "Je n'ai pas salué le courage, j'ai seulement dit que dans leur démarche de se faire tuer pour leurs idées il fallait du courage. C'est tout", avait-il affirmé.
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