dimanche 27 mars 2016

Interception d'un "go-fast" à Montpellier : trois personnes déférées à Montpellier

Un Espagnol et deux Français ont été déférés vendredi à Montpellier après l'interception d'un "go-fast" venant d'Espagne dans la banlieue de Montpellier.

Un Espagnol et deux Français ont été déférés vendredi à Montpellier après l'interception d'un "go-fast" venant d'Espagne dans la banlieue de Montpellier, et des perquisitions menées dans une cité de la ville, a indiqué vendredi le parquet. Une information judiciaire a été ouverte pour trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs en vue d'un trafic de stupéfiants, blanchiment et non justification de ressources, a précisé le procureur de la République à Montpellier, Christophe Barret, lors d'une conférence de presse.

Les trois hommes - l'Espagnol âgé de 48 ans, connu des autorités de son pays, et les deux Français âgés de 31 ans, dont un a été condamné à de courtes peines sans lien avec un trafic de drogue - ont été interpellés lundi au terme d'une enquête de trois mois, a expliqué M. Barret. Cinq voyages en Espagne avaient déjà été surveillés par les enquêteurs.

54 kg d'herbe et 88 kg de cannabis


Lors du 6e voyage, au retour, lundi, deux véhicules accompagnateurs et un "porteur", ont été interceptés dans la banlieue montpelliéraine par les hommes du SRPJ de Montpellier. A bord de la Mégane break "porteuse", sont découverts 54 kg d'herbe et 88 kg de résine de cannabis. Des perquisitions ont également été menées à la cité Gély, un quartier défavorisé du centre de Montpellier, où vivent notamment des familles gitanes et où résidait au moins un des hommes interpellés.

L'intervention dans cette cité "n'a pas été facile", a précisé le procureur déplorant "des incidents violents", notamment des "jets de projectiles". "Le message que je fais passer, c'est que la loi s'applique partout", a-t-il martelé. Dans une cave, sont notamment retrouvés des produits liés à la cocaïne - pour la peser, la couper et la conditionner, en particulier une presse hydraulique - mais aussi une compteuse de billets. "Le matériel et la volumétrie de la tambouille avec des bidons de 5 à 10 litres indiquent un trafic important", selon Pascal Gontier, directeur adjoint du SRPJ Montpellier.

Le "triptyque classique argent, drogue et armes" est présent, a souligné M. Barret. 16.000 euros en liquide ont été saisis ainsi que 40.000 euros sur des comptes bancaires et plusieurs armes. Ce réseau commercialisait les trois produits que l'on trouve le plus à Montpellier - cannabis, résine et cocaïne - et possédait "une vraie logistique, avec une filière d'approvisionnement, une capacité de traitement et une filière d'écoulement", selon le procureur. "Nous avons besoin de services et d'enquêteurs spécialisés pour démanteler ce type de réseau", a-t-il tenu à rappeler.
 

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