«Un guet-apens» selon son avocat
Prévenu dès mercredi soir que Dany Leprince résidait dans l'Orne, le juge d'application des peines a délivré un mandat d'arrêt contre lui pour violation des obligations conditionnelles. Mandat d'arrêt envoyé notamment aux services de gendarmerie des lieux des obsèques et des lieux où il résidait depuis décembre, et à la brigade de Marmande dans le cas où il serait revenu chez ses précédents hôtes.Ces derniers mois, Dany Leprince avait formulé des demandes auprès du même juge pour pouvoir déménager en Eure-et-Loir chez sa nouvelle compagne. Cela lui avait été refusé en raison de la trop grande proximité avec les lieux du drame et de sa famille. Suite à un nouveau refus en appel, il a formulé une autre demande. Hier, apprenant qu'il était recherché, Dany Leprince a prévenu qu'il allait se rendre à la gendarmerie de Marmande, puis finalement qu'il irait plutôt en début d'après-midi au Service pénitentiaire d'information et de probation avec son avocat, Me Martial. Là, les policiers l'ont arrêté. Placé en rétention au commissariat d'Agen, Dany Leprince sera déféré au parquet dans la matinée d'aujourd'hui. S'il ne semble pas nier la violation de l'assignation à résidence, son avocat parle de «traquenard», de «guet-apens» s'agissant de son arrestation. Dans les quinze prochains jours maximum, un débat contradictoire doit avoir lieu avec le juge d'application des peines afin qu'il statue sur la liberté conditionnelle de Dany Leprince. Elle peut être révoquée totalement, et il retournerait alors en prison, elle peut l'être partiellement, ou ne pas être révoquée du tout.
Un quadruple meurtre
Le 5 septembre 1994, Christian Leprince, sa femme, Brigitte, et deux de leurs filles, âgées de 6 et 10 ans sont retrouvées assassiné à leur domicile. La scène de crime est un véritable carnage. Une petite fille de 2 ans est découverte dans sa chambre, vivante. Dany, habitant la maison voisine, est accusé par sa femme et sa fille. Pour autant, au fil des gardes à vue et des auditions successives, Dany Leprince avoue puis se rétracte, puis finit par nier. Il est toutefois condamné à perpétuité avec vingt-deux années de sûreté. Il clame depuis son innocence et avait tenté de faire réviser son procès. En vain.http://www.ladepeche.fr/communes/agen,47001.html
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