jeudi 12 mai 2016

Affaire Fiona: la mère entendue aux assises

La mère de la petite Fiona, mise en cause dans la disparition de sa fille en 2013 à Clermont-Ferrand, était entendue dans le cadre de son procès à huis clos qui a débuté ce matin comme victime dans une affaire de viol jugée par la cour d'assises du Puy-de-Dôme.

Tunique noire sous un gilet de couleur beige, les cheveux blonds maintenus sur la tête par une pince et le visage bouffi, Cécile Bourgeon s'est assise dans la salle d'audience face au box des accusés, où elle devrait comparaître prochainement, au côté de son ex-compagnon Berkane Makhlouf, pour la disparition de sa fille.

Le 5 mai 2012, Cécile Bourgeon raccompagnait en voiture à son domicile Adel Souissi, une connaissance de son petit ami de l'époque, après une soirée en discothèque à Clermont-Ferrand. Une fois sur place, l'accusé l'aurait retenue de force, avant de la contraindre à avoir une relation sexuelle. "Ce viol constitue très certainement le début de sa descente aux enfers et une fuite en avant qui s'inscrira dans les mois suivants par la disparition de Fiona", souligne son avocat, Me Renaud Portejoie. "On ne peut pas tout expliquer par le viol, mais certaines choses et son comportement", ajoute-t-il.

Des accusations que réfute Adel Souissi. "Il a toujours joue nié les faits qui lui sont reprochés et explique avoir eu antérieurement, et non pas les deux soirs dont parlent les victimes, des relations sexuelles avec elles", explique son conseil, Me Jean-François Canis. Un an après les faits, Cécile Bourgeon avait mis en cause Adel Souissi dans la disparition de Fiona. "On sait aujourd'hui ce qu'il en est. On peut s'interroger sur la crédibilité de cette jeune femme et la valeur des accusations qui sont portées aujourd'hui", poursuit Me Canis, qui plaidera l'acquittement.

Après plus de quatre mois de mensonges sur le sort de Fiona, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf avaient avoué, fin septembre 2013, que cette fillette de cinq ans était morte et que tous deux l'avaient enterrée nue, en présence de sa petite soeur Eva, à la lisière d'une forêt. Le corps de l'enfant n'a jamais été retrouvé et depuis, chacun se renvoie la responsabilité des coups portés à l'enfant, qui auraient pu causer sa mort. Ils ont été renvoyés devant les assises au terme de l'instruction, décision qui fait l'objet d'un pourvoi en cassation.

Le procès se termine vendredi.

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