Ils arborent le même code vestimentaire, chemise ou pull noir, dans le box des assises des P.-O. Et reconnaissent tous les faits. Comme si ces trois jeunes hommes "immatures", jugés depuis hier pour le braquage d'une bijouterie le 25 avril 2013 à Perpignan, jouaient l'unité. Sans pouvoir gommer leurs personnalités bigarrées. Toumi Khemiri, 22 ans, petit et fluet, se pose en victime. Piégé par la vie. Et peut-être par cette maltraitance, "ces choses dont (il) n'a pas parlé". "Petit, j'allais chez mon oncle, il me tabassait, me fouettait. Après je ne pouvais pas m'asseoir pendant une semaine, avait-il confié à l'expert psychologue. Mon père s'en foutait de nous, il n'était jamais là. J'ai toujours été dans la merde. On dirait que je ne suis pas normal". Influençable, disent plutôt les spécialistes. Évasif sur son mal-être, sur sa tentative de suicide au quartier disciplinaire de Béziers quand il a été retrouvé pendu à une grille avec un drap ("J'étais con") et sur sa mystérieuse chute du pont Joffre. Accident ? Chagrin d'amour ? "J'avais bu. Je suis le seul à savoir ce qui s'est passé et je ne me souviens pas", coupe-t-il, les larmes aux yeux.
- "Il n'y a pas d'amis"
"J'ai gâché ma vie"
"Grand ami", du troisième, Jonathan Nadaud, 29 ans, "L'ambivalent". "L'incompris." "Je ne pensais pas faire autant de mal que ça", s'excuse-t-il, à égrener les ratages de son existence, soumis "aux autres et aux circonstances." À calquer son comportement sur l'environnement. Le cannabis. Le divorce de ses parents à ses 10 ans. Un père violent, "il ne m'a jamais tapé, un petit peu sur ma mère". Un climat qui rejaillit ............. LA SUITE SUR CE LIEN JOURNAL L'indépendant .... http://www.lindependant.fr/2016/06/14/assises-trois-accuses-qui-se-sont-auto-intoxiques,2213727.php
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