mercredi 22 juin 2016

Montpellier : ivre, le maçon frappe un adolescent sans raison

D éjà condamné pour des violences, le quadragénaire avait plus de deux grammes d'alcool par litre de sang.
"C'est un mensonge ! J'ai simplement demandé aux garçons de partir parce qu'ils faisaient du bruit", soutient mordicus, depuis le box de la correctionnelle, le quadra. Dont la version de ces violences, perpétrées devant une boulangerie du chemin des Barques, dans le quartier des Rives-du-Lez, mardi 14 juin en fin d'après-midi, se heurte à celle de la victime. Mais aussi de ses copains.
Et selon laquelle il aurait porté un puissant coup au gamin au niveau du dos, tout en lui lançant : "Ça fait mal, hein ?" Sachant que, ce jour-là, l'intéressé avait enchaîné les whiskies soda et bières. Déambulait avec 2,14 g d'alcool par litre de sang. Et que son passif judiciaire fait état de sept condamnations antérieures, quasiment toutes en relations avec des violences.
"C'est la police qui dit un peu n'importe quoi ! J'étais juste un peu alcoolisé", se défend gauchement le prévenu. "Là, ce n'est pas la police, j'ai lu votre casier judiciaire !", le tacle le président Fabre. Imparable. "L'on n'imagine pas ce jeune homme inventer ces faits-là. Car tout de suite après, il s'est précipité chez ses parents. Et ce coup de poing était parfaitement gratuit", affirme le représentant du parquet.
Relevant, à l'adresse du tribunal, cette autre condamnation prononcée en janvier dernier. Et dont a écopé cet ancien employé de la Ville, là encore pour des violences, mais pas encore inscrite à son casier. De quoi justifier ces huit mois ferme et ce maintien en détention requis sur l'audience.
"Médicalement, rien n'a été constaté"
"Certes, il ne reconnaît pas, son état y était pour beaucoup", estime Me Gély en défense. Mais l'avocate de rappeler ce point : "Médicalement, rien n'a été constaté (sur l'adolescent, NDLR), même si je ne remets pas en cause les propos de la victime." Le médecin l'ayant examinée notant une seule contusion. Reliquat d'un match de rugby disputé par l'ado le précédent dimanche. Et l'auxiliaire d'estimer "excessifs" ces huit mois demandés.
Reste qu'un délibéré plus tard, son client a été condamné à douze mois d'embastillement, dont huit ferme, mandat de dépôt à la clé. Les quatre mois restants étant soumis à un sursis et une mise à l'épreuve pendant deux ans
http://www.midilibre.fr/2016/06/21/ivre-le-macon-frappe-un-adolescent-sans-raison,1352589.php
 

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