jeudi 9 juin 2016

Procès Alexandre Junca à Pau : Claude Ducos encore malmené

Après les interrogatoires des quatre accusés mardi et mercredi, leurs personnalités et profils psychologiques ont été étudiés ce jeudi matin
Le procès de l'affaire Alexandre Junca se poursuit ce jeudi aux assises des Pyrénées-Atlantiques. 
Après les interrogatoires des accusés et l'enquête détaillée à la barre par la police judiciaire, la cour se penche ce jeudi sur les personnalités et profils psychologiques de Mickaël Baehrel, Christophe Camy, Fatima Ennajah et Claude Ducos.
L'audience a repris à 9 heures. Le cas de Claude Ducos a été étudié en premier.
Le retraité de 77 ans est accusé par Mickaël Baehrel, son "amant" - qui a reconnu par ailleurs avoir frappé Alexandre avec un marteau - de l'avoir aidé à transporter le corps le lendemain du meurtre, d'avoir ensuite découpé le cadavre et de l'avoir déposé sur les bords du gave, en juin 2011.
Assailli de questions mercredi, et face aux éléments de l'enquête, l'homme a nié en bloc toute implication dans l'affaire.
Ce jeudi, il a de nouveau été mis en difficulté.

Claude Ducos, "un meneur d'homme"

L enquêtrice de personnalité a brossé le portrait d'un homme solitaire à l'autorité naturelle tant pour ses amis chasseurs que pour les jeunes marginaux qu'il fréquentait.
"C'est un meneur d'homme et surtout le chef de la meute des chiens. Il a du charisme, il mène les battues." Le président Bobille s'engouffre. "M. Ducos savez vous ce qu on fait des viscères du gibier une fois sorties?" "Je ne sais pas". "Ah vous ne savez pas? Vous vous occupez des chiens et vous ne savez pas qu'on les récompenses avec les viscères?"
L enquêtrice de personnalité a aussi raconté comment Claude Ducos s'était rapproché d'un milieu très précarisé éloigné de son quotidien.
Pour les jeunes marginaux qu'il aide en échange de faveurs sexuelles (l'un d'entre eux est Mickaël Baehrel), le retraité est "un vieux sage". "Pourquoi ne pas vous rapprocher de vos neveux et nièces si vous êtes soucieux du bien-être des jeunes?" lui demande le président. "La famille est éparpillée", répond Claude Ducos.
Dernière flèche avec cette remarque de l enquêtrice. "Pendant les entretiens, Claude Ducos montre peu d'affect. Il disait qu'il n'y était pour rien dans cette affaire mais en même temps on ne sent pas une grosse colère de sa part."
Le septuagénaire a fait montre de sa froideur mercredi quand il a expliqué qu'il avait soupçonné les parents d'Alexandre en tout début d'enquête.
L'audience s'est poursuivie avec les enquêtes de personnalité des autres accusés.
http://www.sudouest.fr/2016/06/09/proces-alexandre-junca-a-pau-les-personnalites-des-accuses-passes-au-crible-ce-jeudi-2394068-4344.php

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