samedi 23 juillet 2016

Correctionnel à Montpellier : il avait cambriolé son bienfaiteur

I l s'était servi chez un ancien ami, du côté du Triolet. Il a été condamné à huit mois de prison, dont quatre assortis de sursis et d'une mise à l'épreuve pendant deux ans. Il devra suivre des obligations de soins et trouver un travail.
Alors qu'il rentre chez lui, il trouve, dans le jardin de sa maison, le Réunionnais qu'il avait recueilli deux ans plus tôt. Prêt à s'enfuir avec son butin sous le bras. Ce jeune homme, c'est Jules, il le connaît bien pour l'avoir hébergé pendant trois mois, aidé à trouver un travail et une situation stable, avant que son protégé ne s'en aille sans donner de nouvelles.
Ce lundi 11 juillet, vers 21 h 40, Jules tente de prendre la poudre d'escampette avec des sacs remplis d'objets volés à l'intérieur : un ordinateur, un téléphone et même de la nourriture. Ils s'ajoutent à du vandalisme dans le domicile. Des portes extérieures et intérieures ont été fracturées, des traces de coups de poing sont retrouvées sur les murs et les lunettes du compagnon de la victime ont été brisées.
Des dégradations gratuites qui nourrissent l'incompréhension. Et le trouble ne s'arrête pas là. En essayant de s'échapper, le cambrioleur s'en est pris physiquement à son ancien ami et l'a frappé au visage. Deux coups de poing sur le nez et dans l'œil.

Quatre mois ferme

Sa fuite a rapidement été écourtée par les forces de l'ordre au niveau de l'arrêt de tram Saint-Éloi. La violence dont il a fait preuve, Jules l'évoque avec calme. "Je n'avais pas mangé depuis cinq jours, j'avais passé ma journée à errer. Mon geste est inexcusable", lance-t-il.
Une forme de regret que réfute la victime. Outre les dommages matériels et physiques, c'est la blessure sentimentale qu'elle retient avant tout. "S'il avait frappé à notre porte, nous lui aurions ouvert une nouvelle fois", assure-t-elle. Un dévouement auquel Jules ne semble pas être sensible. Instable, accro à l'alcool et incapable de conserver un emploi, le jeune homme avait déjà été condamné à trois mois de prison avec sursis pour outrage et menace de mort envers un policier, le 22 février dernier.
Cette fois-ci, pour sa défense, le Réunionnais présente ses excuses et raconte : "J'ai passé de très bons moments avec lui, on allait à des matches de basket, on faisait des sorties au pic Saint-Loup." Des souvenirs qui n'effaceront pas les actes survenus. Et malgré son jeune âge et "la vie entière qui se trouve devant lui", comme l'a plaidé Me Fournel, Jules a engendré des dégradations au-delà du simple cambriolage. Il a été condamné à huit mois de prison, dont quatre assortis de sursis et d'une mise à l'épreuve pendant deux ans. Il devra suivre des obligations de soins et trouver un travail.

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