samedi 16 juillet 2016

Coup de lame dans l'entrejambe : la justice a tranché

Jennifer, 24 ans, a été jugée hier par le tribunal correctionnel de Toulouse. Lundi, elle avait porté un coup de couteau à l'entrejambe et au menton d'un homme de 44 ans.
Désinvolte voire rieuse à la barre du tribunal correctionnel, Jennifer, 24 ans, a été jugée hier en comparution immédiate pour des violences commises lundi soir à Toulouse sur un homme de 44 ans.
Ce soir-là, alors qu'elle avait cuisiné pour sa victime puis dîné avec lui, les choses avaient dégénéré. Il avait reçu un coup de couteau sur un testicule et sur le menton. Des blessures qui lui ont occasionné trois jours d'interruption totale de travail.
Face au tribunal hier, les deux protagonistes ont continué de donner deux versions différentes des faits. «Il voulait me forcer à avoir une relation sexuelle avec lui, assure la jeune Nigériane tout sourire. J'ai voulu me défendre mais pas avec un couteau. C'était une cuillère ou plutôt une fourchette», s'embrouille-t-elle alors que le président Vergne a sous les yeux la photo du petit couteau rose.
La victime, presque en position d'accusé, campe sur sa version : «Elle voulait un rapport sexuel et je n'ai pas voulu. C'est pour ça qu'elle m'a agressé. Elle a baissé mon pantalon et m'a frappé», dit-il en exhibant son caleçon.
Pour l'avocat de la partie civile, les preuves sont flagrantes. «Elle tente de nier l'évidence mais il n'y a qu'une seule victime. Elle a attenté à son honneur…»

Légitime défense ?

Pour la demoiselle, Me Djamel Boughessa plaide la légitime défense et rejette l'idée du couteau. «Elle avait les ongles mal coupés. Pour elle, il y avait un danger réel et imminent. L'autre version est ubuesque.»
Le procureur de la République rappelle le «couteau maculé de sang» et pointe «des faits graves» avant de requérir huit mois de prison ferme à l'égard de la jeune femme.
Après avoir délibéré, le tribunal a tranché. Il a déclaré Jennifer coupable des violences qui lui étaient reprochées. «Il n'y a pas de preuve de légitime défense», a souligné le président Vergne. Elle a été condamnée à six mois de prison avec sursis et a pu ressortir libre. À l'issue de l'audience, comme les faits se sont produits sans témoin, on ignore toujours quelle version tient le plus la route.
http://www.ladepeche.fr/grand-sud/haute-garonne/

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