mercredi 31 août 2016

Narbonne : il prend un an pour avoir racketté 5 € à des adolescents

L es faits ont été commis le 26 août à un arrêt de bus à la gare SNCF.
Nicolas a 32 ans. Il a déjà passé 14 années de sa vie derrière les barreaux, une vie entre les délits de vols avec violences, dégradations et autres. Mais surtout et malheureusement, l'alcool est là, en filigrane. "Vous vous levez, il vous faut boire, mais vous n'êtes pas accro ?", a relevé la présidente du tribunal. Nicolas a comparu, lundi, à la barre du tribunal pour une affaire de racket le 26 août dernier sur des adolescents.
Le butin ? 5 € après une menace à un arrêt de bus à la gare SNCF. Il avait également utilisé le téléphone de la victime, puis lui avait rendu, en étant clair : "Si tu balances, je te retrouve et je te casse la gueule", ou encore, "de te trancher la gorge". Au moment des faits, le prévenu avait un taux d'alcoolémie de 1,6 gramme par litre de sang. Il a été interpellé quasiment après les faits. La police a été alertée par une des victimes. Des faits antérieurs du même acabit étaient également examinés par le tribunal. Car le mis en cause a un casier judiciaire long avec 18 mentions. Les premières infractions ont démarré en 2001.
"Des mesures de soins psychologiques"
Le tribunal s'est retrouvé à juger un homme qui avait perdu pied qui a déclaré "regretter" son geste. Ces faits, il les reconnaît car il estime qu'il est capable de les faire. Selon le procureur de la République, seule une facette de la personnalité du prévenu comparaissait à l'audience : "Agréable, qui répond aux questions, et qui n'est pas agressif". Mais en fait, "il dit qu'il a une arme dans la poche, menace les victimes pour les empêcher de porter plainte". Le parquet a requis 3 ans de prison dont un avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve de 3 ans à la sortie de sa détention. Le magistrat a également demandé à ce qu'il ne puisse plus se rendre à Narbonne.
Mais, pour la défense, Me Pierre Ortet a davantage insisté sur les mesures de soins psychologiques dont son client doit bénéficier. Le nombre d'années requis pas le procureur semblait trop long à l'avocat. Le tribunal est allé en deçà des réquisitions du parquet. Il a condamné Nicolas à deux ans ferme dont une année avec sursis. À sa sortie de détention, il aura également deux ans de mise à l'épreuve pour poursuivre son obligation de soins psychologiques. Il a été conduit en prison à l'issue de l'audience.
(SOURCE L'INDEPENDANT)
http://www.midilibre.fr/2016/08/30/un-an-pour-avoir-rackette-des-adolescents-devant-la-gare,1385954.php
 

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