vendredi 12 août 2016

Violences conjugales : «Papa a tué maman!»

C'est pour des violences envers sa compagne, commises le 8 août dernier à Labruguière, qu'un trentenaire a été jugé hier après-midi au tribunal de grande instance de Castres sous le régime de la comparution immédiate. L'homme avait été condamné en juillet dernier à 6 mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve avec l'obligation de soins pour des faits similaires. Cette fois-ci, c'est après une soirée alcoolisé que l'homme s'en prend à sa concubine, mère d'un enfant de 5 ans et de leur fille, un bébé de 1 an. Il la réveille alors dans la nuit à son domicile situé à Labruguière, lui «tire les cheveux, l'injurie, la traîne dans les escaliers et la propulse contre une vitre qui se brise». Blessée, la jeune femme se réfugie chez un ami qui la conduit à l'hôpital. L'accusé, pensant que la victime était restée, décide également de quitter le domicile afin, selon ses dire, d'«éviter que la situation ne dégénère», laissant seuls leur fille et le petit garçon dont il n'est pas le père mais qui l'appelle toutefois «papa». C'est ce même petit garçon, âgé seulement de 5 ans qui va donner l'alerte. Après s'être réveillé, il constate que la maison est vide et relève des traces de sang. Affolé et imaginant le pire, le garçon se rend chez les voisins afin de prévenir les secours : «Papa a tué maman», aurait-il dit. C'est cette phrase qui marque alors les esprits, révélant la gravité de la situation. «C'est ce qui aurait pu arriver», déplore Me Bousquet, avocat de la victime. Le parquet, quant à lui, souligne le traumatisme que cet événement va infliger à l'enfant durant toute sa vie : «Il va rentrer de l'école avec la peur de retrouver sa maman morte.»
Des actes violents, commis sous l'emprise de l'alcool et de la colère, qui auront un lourd impact sur ces enfants innocents. «Il y a une mésentente entre nous, on n'est sûrement pas fait pour être ensemble, explique l'accusé. On a essayé de se rapprocher, pour les enfants.» Mais selon sa concubine qui n'a pas porté plainte, «le problème c'est l'alcool». «Madame aurait dû porter plainte, ne serait-ce que pour ces enfants, pour les protéger», commente le procureur qui souhaite éviter que cela ne se reproduise, sur elle ou sur d'autres femmes.
Finalement, l'homme est jugé coupable et écope de 6 mois d'emprisonnement avec maintien en détention. Il devra verser 1 000 € de dommages et intérêts à la victime, déclarée partie civile
http://www.ladepeche.fr/communes/castres,81065.html

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