mercredi 28 septembre 2016

Dégradation et menaces de mort : un an de prison

Un homme de 29 ans a été condamné, hier, à un an de prison ferme pour avoir, à Lavelanet, dégradé une voiture et menacé de mort deux personnes. Des faits commis les 19 et 21 septembre, sur fond d'histoire adultérine.
Les faits reprochés à Damien sont simples. Le 19 septembre, à Lavelanet, il a tenté d'incendier une voiture avec un complice, âgé de 15 ans qui sera bientôt jugé par le tribunal pour enfants. Puis, deux jours plus tard, il a menacé de mort deux témoins de cette scène. Mais le contexte de cette affaire, en revanche, est un peu plus compliqué.
Toute l'histoire remonte au week-end précédent. Ce samedi-là, Damien, pourtant en couple et amoureux, aurait eu une aventure avec Mélodie, en couple de son côté. Mais le lendemain, alors qu'il veut mettre fin à l'histoire, Damien et sa compagne seraient harcelés au téléphone par la demoiselle.
«Dépité», selon son avocat Me De Scorbiac, Damien vide une bouteille de vodka et, avec son comparse, tente de mettre le feu à une voiture… dont il ignore qu'elle a changé de propriétaire !
Puis, deux jours plus tard, il se rend chez le compagnon de Mélodie. «Je voulais savoir pourquoi, alors que je n'ai jamais discuté avec lui, il m'a dénoncé aux gendarmes. Et je voulais lui dire aussi que sa copine me prenait la tête», explique Damien au tribunal en ajoutant : «Mais quand je suis arrivé, il est sorti en brandissant un bâton. Alors je suis reparti sans rien dire». Sauf que des témoins de cette scène évoquent un Damien «pas content» et proférant des menaces.
Parce que le prévenu «participe au climat de crainte régnant à Lavelanet», et qu'il est nécessaire de «protéger les victimes», la magistrate du ministère public requiert 8 mois de prison, dont 2 assortis d'un sursis et mise à l'épreuve avec interdiction d'entrer en contact avec les victimes. Sans oublier la révocation d'un sursis de 6 mois prononcé en février et un mandat de dépôt à l'audience.
«C'est une tragédie en trois actes où tout s'emmêle, d'où des malentendus», lance Me De Scorbiac. Certes, Damien a dégradé la voiture. «Mais il y a un contexte», rappelle-t-il. Quant aux menaces de mort, l'avocat de la défense plaide la relaxe au bénéfice du doute : «Les témoins n'apportent pas d'éléments précis pour corroborer la version des victimes. Donc, on ne sait pas ce qui s'est passé le 21 septembre. Et ce n'est pas Damien qui a brandi un bâton», conclut-il.
Le tribunal reconnaît Damien coupable de toutes les infractions et le condamne à une peine qui suit les réquisitions du parquet. Il ajoute même au sursis et mise à l'épreuve l'obligation de soins et l'interdiction d'entrer en contact avec son complice, mineur, des dégradations.

http://www.ladepeche.fr/communes/foix,09122.html

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