mercredi 26 octobre 2016

Au tribunal de Montpellier, la stratégie du 3e homme ne prend guère

L ors du cambriolage, l'ordinateur du médecin qui contenait les dossiers de ses patients a été volé. Les deux prévenus accusent une troisième personne non identifiée.
Interpellés en flagrant délit de cambriolage en pleine nuit dans un cabinet médical de la rue du Professeur-Grasset, à Montpellier, les deux prévenus, âgés de 19 et 21 ans, ont choisi de se défendre, lundi 24 octobre, devant le tribunal correctionnel, en employant la stratégie du troisième homme. Le plus âgé, qui s'est présenté libre à la barre, raconte que tous les deux ont croisé un individu, vers 3 h 20 dans la nuit de jeudi 20 à vendredi 21 octobre, en train de fouiller les lieux. "Il nous a dit de rentrer dans le cabinet et il s'est échappé."

Le terminal introuvable

Dans le box, interrogé à son tour, son co-prévenu, sur lequel les policiers ont retrouvé une centaine d'euros dérobés dans les locaux médicaux, s'aligne sur cette version. "Pourtant, en garde à vue, vous avez nié les faits, souligne Marcel Tastevin, le président du tribunal, un œil sur le comité de soutien présent dans la salle. Vous avez dit ne pas connaître ce monsieur (le co-prévenu, NDLR). Or, on a retrouvé vos échanges de textos sur votre portable !"
Et de rappeler que les témoins, requérant la police, ont aperçu deux personnes enjamber le portail et s'enfuir, et non trois.
Jacques-Philippe Redon, procureur de la République, note lui aussi que les mis en cause "ont attendu le dernier moment pour faire des déclarations un peu plus concordantes avec la réalité". Sans être moins convaincu que les deux jeunes hommes sont les auteurs du vol d'un ordinateur portable, contenant des centaines de dossiers de patients. D'autant que le duo a refusé de fournir le signalement du mystérieux troisième homme.

En défense, Me Amel Amara Belloulou a plaidé pour la responsabilité de ce tiers quant à l'ordinateur, celui-ci n'ayant pas été retrouvé, ni le lecteur de carte Vitale, contrairement au fonds de caisse. Le tribunal a retenu quatre mois de prison et un maintien en détention pour le plus jeune et sept mois de prison ferme aménageables pour le second.

# Lors de cette audience, un jeune homme surpris en train de prendre une photo du prévenu avec son téléphone portable s'est vu confisquer son smartphone. Un PV a été dressé. Tout contrevenant à cette interdiction prévue par le Code pénal s'expose à 4 500 € d'amende et surtout à ne pas revoir son téléphone pendant un bon bout de temps.


http://www.midilibre.fr/2016/10/25/au-tribunal-de-montpellier-la-strategie-du-3e-homme-ne-prend-guere,1415013.php

Aucun commentaire: