Qu'est-il arrivé à cette blondinette aux yeux espiègles dont le portrait était placardé sur de nombreuses vitrines de la ville ? Où repose son corps, toujours introuvable plus de trois ans après les faits ? Autant de questions auxquelles le procès devra tenter de répondre pour faire la lumière sur le calvaire subi par la fillette. Le couple qui avait été arrêté à Perpignan où il s'était installé peu après les fait sera jugé pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et "en réunion".
Le dimanche 12 mai 2013, vers 18H30, Cécile Bourgeon signale à la police la disparition de la fillette au parc Montjuzet, colline verdoyante qui domine la ville. Enceinte de six mois, elle explique s'être assoupie un quart d'heure sur l'herbe et qu'à son réveil, Fiona se serait volatilisée sous les yeux de son autre fille de deux ans, Eva. La thèse de l'enlèvement est immédiatement privilégiée et, face aux caméras, la jeune femme, en larmes, lance un déchirant appel pour qu'on retrouve Fiona. Interrogé au pied de leur immeuble, son compagnon Berkane Makhlouf lance, excédé, aux journalistes ne pas savoir où se trouve leur "pépette".
- Elan de solidarité
- Pacte morbide
Des allégations rejetées en bloc par Berkane Makhlouf qui accuse de son côté Cécile Bourgeon d'avoir frappé sa fille d'un geste impulsif la veille de sa mort. Elle se serait ensuite étouffée dans son vomi. Si leurs versions divergent sur les causes de la mort de l'enfant, les deux concubins s'accordent sur le pacte morbide noué pour dissimuler la mort de Fiona. Ils l'auraient enterrée nue, dans le secteur boisé du lac d'Aydat, à une vingtaine de kilomètres de Clermont-Ferrand, en présence de sa petite soeur. Mais le couple n'a jamais pu identifier l'endroit précis.
Réelle amnésie, effet prolongé de la drogue ou mensonge délibéré pour empêcher que la découverte du corps de la fillette ne révèle la réalité du traitement qui lui a été infligé ? A Clermont-Ferrand, l'annonce de l'effroyable vérité a traversé la ville comme une onde de choc. Sur les réseaux sociaux comme sur le murs de la ville, un torrent de colère s'était déversé, réclamant la "peine de mort pour les tueurs d'enfant". Une marche blanche de plus de 2.000 personnes fut aussi organisée en mémoire du "petit ange".
http://www.lindependant.fr/2016/11/10/le-calvaire-de-la-petite-fiona-disparue-a-clermont-ferrand-devant-la-justice,2275934.php
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