lundi 5 décembre 2016

Assises de l'Aude : meurtre à la barre

C'est une longue semaine qui débute commence aujourd'hui devant la Cour d'assises de l'Aude. Avec deux affaires concernant un meurtre commis à Gruissan et un viol à Carcassonne.
Le jury populaire de la cour d'assises de l'Aude se réunira du lundi 5 au vendredi 16 décembre, pour la dernière session de cette année 2016. Et pour la première fois, c'est Anne Haye qui présidera les débats, à travers deux affaires jugées en première instance, et une autre en appel.

Drame d'amour auport de Gruissan.

Du lundi 5 au vendredi 9 décembre, c'est à une affaire vieille de six ans que les jurés de la cour d'assises vont être confrontés. Dans le box des accusés(e) s, Sylvie Rotsaert, 51 ans, est poursuivie pour le meurtre de son mari, Jean-Louis Desprats, le dimanche 11 juillet 2010 à Gruissan. Selon nos informations, c'est dans le courant de l'année 1993 que la victime avait rencontré l'accusé, de dix ans sa cadette. De là, s'était nouée une relation tumultueuse qui a duré pendant sept ans. Jusqu'au soir du drame où, sur fond d'alcool et au cours d'une énième dispute, Sylvie Rotsaert a porté un coup de couteau fatal à son compagnon.
Placée sous contrôle judiciaire depuis le 5 mai 2012, après un an et demi de détention provisoire, l'accusée sera défendue par Me Catherine Couchies du barreau de Perpignan. Aussi, si l'accusée a reconnu les faits, c'est l'état de légitime défense qui sera plaidé face à Mes Éric Zapata, Philippe Mullot et Nicolas James-Foucher pour les intérêts des proches de la victime

Acquitté, il est rejugé en appel.

Du mercredi 14 au vendredi 16 décembre, c'est un ex-grenadier-voltigeur de la Légion étrangère qui sera rejugé en appel par la cour d'assises de l'Aude, pour répondre de «vol avec arme». Pour mémoire, Lahcen Seghiri, 33 ans, avait été acquitté par le jury populaire de la cour d'assises de l'Hérault le 18 septembre 2015 pour des faits qui ont eu lieu au domicile de particuliers, à Montpellier et Saint-Drézéry, en janvier et octobre 2011. À l'époque, l'avocat général Pierre Denier avait requis 12 ans de réclusion criminelle, dans un dossier où des scellés avaient été égarés. Mais il y avait aussi une enquête pas toujours très bien menée, avec des actes d'instruction jamais décidés par les trois magistrats successifs qui ont eu à traiter cette affaire… Où l'un, voire plusieurs complices, n'ont jamais été inquiétés.
Qu'en sera-t-il lors de ce second round judiciaire, qui fait suite à l'appel interjeté par le parquet général
 

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