mardi 27 décembre 2016

Pézenas : en échange d'une voiture, il dévalise une parfumerie

D eux des prévenus, récidivistes, ont été condamnés à 18 mois de prison ferme. Un troisième à 1 an avec sursis. Tous trois devront indemniser la parfumerie à hauteur de 4116,70 €. 
Il est 1 h 45, le 30 novembre, quand les gendarmes sont prévenus d'un vol dans la parfumerie Marionnaud, à Pézenas. Un homme, qui tentait de s'échapper, est interpellé. Il explique, lors de sa garde à vue, qu'à sa sortie de prison - neuf jours avant -, il a rencontré un homme et une jeune femme dans un café. L'homme parlait de vendre sa voiture. L'ancien détenu est intéressé, mais ne détient pas la somme nécessaire (2000 €).
Le propriétaire lui propose alors de cambrioler la parfumerie pour payer le véhicule. L'homme accepte et, armé d'une pioche, tente de briser la vitrine à la nuit tombée. Sans succès. Les deux autres viennent alors lui prêter main forte, avant de s'enfuir une fois la vitre partie en éclats.

Mauvais tour

À nouveau seul, l'homme embarque une partie des flacons volés dans la voiture du propriétaire. Quand il revient avec le butin, celui-ci lui ordonne d'y retourner, pour récupérer le reste. Il s'exécute mais les parfums, enveloppés dans une couverture, pèsent trop lourd. Il les dépose donc à un endroit indiqué, à l'abri des caméras de surveillance, et part chercher de l'aide auprès des deux commanditaires. 
C'est sur le chemin qu'il se fait interpeller. Le “colis” s'est, entre temps, volatilisé. Le duo serait repassé par là, lui jouant un mauvais tour. Ils seront d'ailleurs surpris dans la voiture ayant servi au vol, signalée par un témoin. Dans le coffre, les gendarmes trouveront une partie des parfums, cachés sous une couverture, et la pioche.
Ce jeudi, les commanditaires nient les faits devant le tribunal correctionnel de Béziers. "Je lui avais prêté la voiture, j'ai vu qu'il avait chargé des choses dedans, mais je ne savais pas ce que c'était", assure le propriétaire. La jeune femme soutient, de son côté, avoir été interpellée alors qu'elle était "au mauvais endroit au mauvais moment".

Volte-face

Quant au 3e prévenu, il revient sur sa version, ce jeudi : "Monsieur a accepté de me prêter sa voiture. Il ne savait pas ce que j'allais faire...» En garde à vue, il a reçu des menaces de la part des deux autres. Enfermé dans la même prison que le commanditaire, il y subirait également des pressions.
"Rappelez-moi de prendre du pop-corn la prochaine fois, ironise la procureure. Je suis sidérée par ce volte-face qui ne fait que démontrer que la première version est vraie". Au contraire, "ce retournement jette le discrédit sur tout ce que cet homme a pu dire", arguent les avocats du duo, pointant la culpabilité 3e prévenu. . "J'ai l'impression que mon client n'a été qu'une marionnette dont on a tiré les ficelles", défend l'avocate de ce dernier.
Le propriétaire de la voiture et l'exécutant, tous deux récidivistes, sont condamnés à 18 mois ferme avec maintien en détention. La femme, dont le casier est vierge, à un an de prison assorti d'un sursis avec mise à l'épreuve de 2 ans. Tous trois devront indemniser la parfumerie à hauteur de 4116,70 €. Le duo, qui s'était rebellé et avait insulté les gendarmes lors de leur interpellation, devra verser 100 € à chacun des quatre fonctionnaires outragés.
http://www.midilibre.fr/2016/12/25/de-la-prison-pour-avoir-devalise-une-parfumerie,1445236.php

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