Il s’appelait Jacques Lacroix. Il avait 66 ans. Il habitait Tomblaine et c’était un retraité tranquille. Le 29 novembre 2011, vers 14 h, il a quitté son domicile pour se rendre à la Poste de sa commune. En chemin, il a croisé une voiture jaune mal garée et son existence a basculé. Le passager, Angelo Coussantien, 19 ans, l’a accusé d’avoir rayé le véhicule avec une clé et l’a empoigné. Puis, selon des témoins, le jeune homme a poussé le retraité qui est tombé en arrière. Sa tête a heurté violemment le sol.
Le sexagénaire s’est toutefois relevé. Il a refusé que les pompiers l’emmènent à l’hôpital. Il a signé une décharge et il est rentré chez lui. Il n’a pas dit à sa femme qu’il avait été agressé. Il a juste confié qu’il ne se sentait pas bien et qu’il s’était cogné accidentellement la tête dans une boîte aux lettres de la Poste.
Mais plus les heures ont passé, plus son état de santé s’est dégradé. Avec notamment des maux de tête persistants. Au point que vers 21 h 30 son épouse a prévenu le SAMU. Le retraité a été conduit à l’hôpital où un scanner a révélé la présence d’une poche de sang qui comprimait son cerveau. Jacques Lacroix a été opéré au beau milieu de la nuit. Il est resté entre la vie et la mort pendant quatorze jours. Avant de succomber.
L’autopsie a révélé que son décès était dû à un « grave traumatisme crânien » suite à un « impact contre un plan dur ». En clair, c’est sa chute lors de son altercation avec Angelo Coussantien qui lui a coûté la vie. Conséquence : son jeune agresseur comparaîtra (libre) ce mercredi devant la cour d’assises de Nancy pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Lorsqu’il avait été interrogé par les enquêteurs, il avait reconnu avoir attrapé le retraité par la veste mais il avait soutenu que le sexagénaire s’était effondré tout seul après qu’il l’a lâché.
Autre point qui devrait faire débat durant le procès : l’état de santé de la victime. Celle-ci souffrait en effet de problèmes cardiaques et prenait un traitement anticoagulant qui a aggravé les conséquences de la chute et, donc, contribué à son décès. Verdict attendu vendredi.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/12/14/tomblaine-mort-pour-une-portiere-rayee
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