lundi 23 janvier 2017

Assises : quatre procès dont celui des braqueurs mineurs

Un homme ensanglanté, le bras gauche amputé après avoir reçu un coup de fusil dans le petit village de Cayriech : c'est la scène digne d'un polar sur laquelle les nouveaux jurés de la cour d'Assises de Tarn-et-Garonne auront à se pencher dès aujourd'hui et jusqu'à mercredi. L'enquête sur cette affaire qualifiée au départ comme une tentative d'assassinat, était vite bouclée. Le tireur présumé, Hassan Bourkia, un Caussadais de 37 ans s'étant rendu aux gendarmes le lendemain des faits. L'instruction ouverte pour comprendre ce qui s'était produit cet après-midi du 20 août 2014, était plus complexe : le mis en cause ayant à plusieurs reprises changé de versions des faits. Expliquant avoir été menacé par la victime, un Caussadais de 49 ans qu'il connaissait de longue date, Hassan Bourkia déclarait avoir juste poussé le fusil de chasse avec lequel «son ami l'aurait menacé. Une thèse qui ne tenait guère face aux expertises ADN de l'arme, des cartouches et de l'examen de la blessure du Caussadais. La thèse de la légitime défense ne tenant plus, l'avocat de l'accusé, le ténor toulousain Frédéric David s'attachera certainement à brosser le profil psychologique de son client et le contexte du dossier : le prévenu se disant menacé par la victime pour une dette de stupéfiant. Un point contesté par la victime qui évoque un prêt pour réaliser des travaux jamais faits ainsi qu'un mystérieux cambriolage et un coup de fusil contre son véhicule quatre jours avant cette tentative d'homicide. Des zones d'ombre sur lesquelles l'avocat de la partie civile, Me Laurent Mascaras ne manquera pas de revenir à coup sûr.

Le braqueur du Leader des Chaumes et ceux du tabac Poujol, à Sapiac

Durant cinq jours s'enchaîneront ensuite deux procès à huis clos devant la cour d'Assises des mineurs. Le 9 octobre 2014 au petit matin, un individu cagoulé et armé, fait irruption dans le Leader price des Chaumes, à Montauban. Le braqueur qui prend tout son temps, moleste quatre employés. Moins d'une semaine plus tard, le suspect, un mineur est identifié et interpellé. Un mois plus tard, le 8 novembre 2014, c'est le tabac des époux Poujol dans le quartier de Sapiac qui est la cible d'un vol à main armée. À la fermeture, le buraliste est roué de coup par l'un des deux braqueurs qui menace d'un fusil à pompe son épouse. Les deux individus quittent les lieux avec le contenu du coffre : un butin de 5 000 euros. Trahis par leur ADN, les deux suspects, un mineur de 17 ans et un jeune majeur de 19 ans, sont identifiés et placés en détention. Leurs avocats, Mes Alexandre Martin et Séverine Bouchaib auront fort à faire, leurs clients ayant multiplié les incidents durant leur détention, à 17 reprises pour l'un et 5 fois pour l'autre. Deux fortes têtes dont l'avocate des parties civiles, Me Angèle Fères ne manquera pas de rappeler le comportement ultra-violent.
Cette session se conclura par une sordide affaire de viols et d'agressions sexuelles ayant lieu notamment à Lizac chez un couple de quinquagénaire. Défendues par Mes Charlotte Lévi, Valérie Durand et F. Vignals, les victimes au nombre de cinq fillettes étaient âgées de 3 à 12 ans au moment des faits. À la défense, l'ancien bâtonnier Jean-Louis Pujol recevra le renfort de Me Pierre Le Bonjour.
http://www.ladepeche.fr/communes/montauban,82121.html

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