samedi 28 janvier 2017

Elle extorque 200 chèques et 10 000 € à son vieil ami

C'est une vieille, très vieille amitié de 30 ans qui a tourné au vinaigre lorsque la victime s'est aperçue que sa voisine et amie piochait allégrement dans son carnet de chèques depuis 4 ans ! Corinne P., 52 ans, ex-auxiliaire de vie, en invalidité depuis quelques années, n'a pas hésité à soutirer à son voisin et donc ami, 200 chèques pour un montant de plus de 10 000 €. Jeudi, la prévenue a tenté d'expliquer sa démarche de vol et de contrefaçon de chèques aux juges du tribunal correctionnel d'Albi. Non sans grandes convictions.
«J'ai fait une erreur, je le reconnais, explique Corinne à la barre. J'étais tombée malade et j'étais dépressive depuis 1999. Un jour, j'ai reçu un chéquier par erreur qui était adressé à mon voisin. Je me trouvais dans une mauvaise passe». Le problème, c'est que les faits se sont déroulés du 25 octobre 2012 au 30 octobre 2015. Quatre longues années à tromper sa confiance et à tirer des chèques pour aller acheter des cartouches de cigarettes et faire quelques achats au Netto, Leclec et à la station Casino à Graulhet.
Mais un beau jour, le voisin chez qui elle venait régulièrement l'aider à remplir des papiers (et soutirer des chèques en prenant soin d'enlever les talons) a mis le nez dans ses comptes et à flairer l'arnaque. Ses soupçons se sont portés sur son amie et il a déposé plainte le 28 octobre 2015. L'amie indélicate a été confondue par la vidéo du tabac où elle s'approvisionnait régulièrement avec les chèques volés et falsifiés.

8 mois de prison avec sursis

«C'est affligeant, lance Me Carole Baget qui représente la victime. Pendant quatre ans, elle l'a trompée et trahie. Il vit seul, il est en arrêt de travail et il a du mal avec ses papiers. La maladie de la prévenue n'excuse rien. Au début, il a même suspecté ses propres enfants alors que c'était sa voisine. Elle n'a pas remboursé un seul euro», conclut-elle en demandant le remboursement de 10 163 € et 3 000 € pour le préjudice moral.
«Elle a mis un certain temps à admettre la réalité», ajoute la procureur en demandant 8 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve, assortis d'une obligation de dédommager sa victime et la buraliste hauteur de 600 €. Le tribunal a suivi ses réquisitions à la lettre. La prévenue, qui était allée retirer du liquide, a réglé la buraliste graulhétoise pendant l'audience. Mais pas un sou pour son «ami».
http://www.ladepeche.fr/communes/albi,81004.html

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