mercredi 1 février 2017

Un menteur confondu par la vidéosurveillance

Comment se mettre dans la panade. C'est l'histoire sordide de ce technico commercial de JLS Technique âgé de 60 ans qui le conduit devant le tribunal correctionnel pour y répondre de déclaration mensongère. Fin octobre dernier, il se rend au commissariat de police de Saint-Gaudens pour y déposer une plainte. Il déclare avoir été victime d'un vol à la roulotte commis rue Pierre Angot à Saint-Gaudens, entre le 24 et le 25 octobre dernier. Il précise qu'après avoir brisé la vitre latérale de son véhicule de fonction, une Renault Clio, les roulottiers ont dérobé un poste à soudure et un blouson en cuir. Les enquêteurs décident de recourir à la vidéosurveillance sur le secteur : aucune trace de véhicule pendant le créneau horaire et sur les lieux ciblés par le plaignant. Les policiers recontactent ce dernier et lui demandent de les conduire au lieu précis. Rendez vous est pris pour le lendemain. Le commercial guide les policiers sur place ou il leur montre des débris de verre au sol. De retour au poste, nouveau visionnage de caméras, il n'y a pas plus de trace de véhicule que la veille. Mais un détail les intrigue. Suivant les relevés vidéos, ils découvrent des morceaux de verre qui n'apparaissaient pas au cours des visionnages précédents. Le doute s'installe dans l'esprit des policiers.

Le prévenu se noie dans ses mensonges

Perspicaces, ils effectuent de nouvelles recherches et décident de visionner la nuit suivant le contact avec le prévenu. C'est alors qu'apparaît à l'écran, le prévenu en train de déposer des bris de verre au sol. Confondu, il ne peut que reconnaître le subterfuge. En réalité, la voiture a été cassée à Toulouse. Pour des raisons personnelles, l'homme préférait ne pas dire qu'il s'y était rendu, il a donc monté ce subterfuge. À la barre du tribunal, le prévenu tente de se justifier en évoquant un déplacement à Toulouse pour regonfler son chiffre d'affaires. Maître Diaka, son conseil parle d'une «virée inconfortable à justifier», avenue des États Unis. Sensible à une situation ou le prévenu a déjà été sanctionné par la perte de son emploi, après une sévère admonestation verbale, le tribunal prononce la relaxe.
http://www.ladepeche.fr/communes/saint-gaudens,31483.html

Aucun commentaire: