L'avocate a demandé la relaxe pour son client, âgé de 52 ans, divorcé, sans enfant, sans profession et sous curatelle renforcée. Mais le tribunal correctionnel d'Albi a estimé que les charges étaient suffisantes pour reconnaître sa culpabilité. Thierry A, quatre condamnations au casier pour de l'alcool au volant et des appels téléphoniques malveillants, a été condamné hier soir à 3 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve, assortis d'une interdiction d'entrer en contact avec ses voisins et obligation de soins.
Troubles de la personnalité
Entre octobre 2012 et mars 2016, à Trébas, le voisin indélicat a commencé son harcèlement, au gré de son humeur plus ou moins imbibée.Sa voisine et son compagnon décrivent des insultes, des menaces sur les enfants «qui ne lui disent pas bonjour» et des visites nocturnes. «Il attendait que mon compagnon parte travailler la nuit pour venir frapper à ma porte et me faire des propositions sexuelles» affirmait-elle dans ses déclarations aux gendarmes qui sont intervenues à plusieurs reprises.
Entendu, le prévenu leur explique qu'il est bipolaire mais, qu'en fait, c'est elle qui vient geindre à sa porte pour lui dire qu'il est son seul ami et qu'elle fantasme. À la barre, il confirme et nie tout en bloc. «Elle ment, elle n'était pas bien avec son mari. Elle n'était plus amoureuse de lui, c'est elle qui me l'a dit».
L'expertise psychiatrique du prévenu ne fait pas apparaître de syndromes psychotiques mais des troubles de la personnalité. La procureur, de son côté, ne croit pas à sa version. «C'est lui qui est harcelé et c'est lui qui refuse ses avances. Dommage que les victimes ne soient pas là !» Petit problème pour l'avenir à court terme, ils sont toujours voisins.
http://www.ladepeche.fr/communes/albi,81004.html
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