jeudi 30 mars 2017

Jugée suite à la mort du bébé dont elle avait la garde : « c’était la nounou de référence », disent les autres parents

Le 18 octobre 2010, il est 9h 35 lorsque le médecin arrive au domicile de Colette Dartevel, à Tarcenay (Doubs). L’assistante maternelle l’a appelé cinq minutes plus tôt pour venir examiner d’urgence le plus jeune des sept enfants qu’elle a en garde ce matin-là. Le bébé vient de faire un malaise et le généraliste le trouve inanimé dans les bras de la nounou. Immédiatement alerté, le SMUR arrive vingt minutes plus tard et trouve l’enfant dans le coma, en détresse respiratoire, le teint gris et les yeux révulsés. Intubé et réanimé, il est transporté d’urgence au CHU de Besançon où il décédera deux mois plus tard sans avoir repris connaissance.
Peu avant, conscients de l’issue fatale de l’état de leur enfant, les parents du nourrisson auront demandé à la nounou d’être sa marraine…
Il faut dire que Colette Dartevel, 57 ans, qui comparaît depuis hier devant la Cour d’assises du Doubs, est décrite unanimement comme « une nounou exceptionnelle, celle que tous les parents cherchent », comme le dira l’une des mères qui lui confiait leurs enfants. Et ont d’ailleurs continué de le faire après ce tragique événement, la PMI (protection maternelle infantile) lui ayant maintenu son agrément. Jusqu’à sa mise en examen et son placement sous contrôle judiciaire en juillet 2013, suite à l’enquête déclenchée par le signalement des équipes du CHU, suspectant un syndrome de bébé secoué, lors de l’hospitalisation de l’enfant.
« Colette ne peut pas perdre patience ! », affirme cette infirmière libérale qui est aussi sa voisine. « Elle est toujours calme et pondérée, attentionnée pour les enfants, à leur écoute, je ne l’ai jamais vue énervée, elle ne leur crie jamais dessus. Même à la PMI, c’était la nounou de référence ! »
Un portrait qui cadre mal avec les faits reprochés à cette ancienne couturière de l’entreprise Weil à Besançon, nourrice depuis treize ans au moment des faits après avoir élevé ses deux enfants pendant dix ans.
Habituée à accueillir des enfants en bas âge, d’humeur égale et pondérée (« être nounou, c’était toute sa vie », disent d’elle de nombreux riverains), pourquoi et comment aurait-elle ce matin-là été exaspérée au point d’entraîner les lésions constatées sur l’enfant et pouvant correspondre au syndrome du bébé secoué ?
Sachant que le bébé avait été déposé calme et souriant par ses parents deux heures plus tôt et qu’elle lui avait donné son biberon avant de le coucher. Jusqu’à entendre ce hurlement qui l’a fait se précipiter dans la chambre de l’enfant.
« Tata Colette », comme l’appellent encore aujourd’hui les enfants qu’elle a gardés, encourt 20 ans. La défense compte plaider d’acquittement.
Le 18 octobre 2010, il est 9 h 35 lorsque le médecin arrive au domicile de Colette Dartevel, à Tarcenay (Doubs). L’assistante maternelle l’a appelé cinq minutes plus tôt pour venir examiner d’urgence le plus jeune des sept enfants qu’elle a en garde ce matin-là. Le bébé vient de faire un malaise et le généraliste le trouve inanimé dans les bras de la nounou. Immédiatement alerté, le Smur arrive vingt minutes plus tard et trouve l’enfant dans le coma, en détresse respiratoire, le teint gris et les yeux révulsés. Intubé et réanimé, il est transporté d’urgence au CHU de Besançon où il décédera deux mois plus tard sans avoir repris connaissance.
Peu avant, conscients de l’issue fatale pour leur enfant, les parents du nourrisson auront demandé à la nounou d’être sa marraine…
Il faut dire que Colette Dartevel, 57 ans, qui comparaît depuis hier devant la cour d’assises du Doubs, est décrite unanimement comme « une nounou exceptionnelle, celle que tous les parents cherchent », comme le dit l’une des mères qui lui confiait ses enfants. Elles ont d’ailleurs continué après ce tragique événement, la PMI (Protection maternelle infantile) lui ayant maintenu son agrément. Jusqu’à sa mise en examen et son placement sous contrôle judiciaire en juillet 2013, suite à l’enquête déclenchée par le signalement des équipes du CHU, suspectant un syndrome de bébé secoué, lors de l’hospitalisation de l’enfant.

« Je ne l’ai pas secoué ! »

« Colette ne peut pas perdre patience ! », affirme cette infirmière libérale qui est aussi sa voisine. « Elle est toujours calme et attentionnée, je ne l’ai jamais vue énervée, ni entendu crier. C’était la nounou de référence ! »
Un portrait qui cadre mal avec les faits reprochés à cette ancienne couturière de l’entreprise Weil à Besançon, nourrice depuis treize ans au moment des faits après avoir élevé ses deux enfants pendant dix ans. Habituée à accueillir des enfants en bas âge, d’humeur égale et pondérée (« être nounou, c’était toute sa vie », selon de nombreux témoignages), pourquoi aurait-elle ce matin-là été exaspérée au point d’entraîner les lésions constatées sur l’enfant et pouvant correspondre au syndrome du bébé secoué ?
Sachant que le bébé avait été déposé calme et souriant par ses parents deux heures plus tôt et qu’elle lui avait donné son biberon avant de le coucher. Jusqu’à entendre ce hurlement qui l’a fait se précipiter dans la chambre de l’enfant.
« Je ne l’ai pas secoué ! C’était pas brusque ! Je l’ai seulement soulevé après l’avoir entendu crier. Ce cri qui est encore dans ma tête », a lancé « Tata Colette », comme l’appellent encore aujourd’hui les enfants qu’elle a gardés.
Elle encourt vingt ans
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2017/03/30/jugee-suite-a-la-mort-du-bebe-dont-elle-avait-la-garde-c-etait-la-nounou-de-reference-disent-les-autres-parents
 

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