L’ex-gérant d’un Quick d’Avignon comparaît mercredi pour "homicide involontaire"
22 janvier 2011. A midi, Benjamin Orset 14 ans, décède brutalement chez ses parents, à Oppède (Vaucluse). Il s’était levé la nuit pour vomir, et s’était plaint de nausées et de maux de tête. La veille, il avait dîné en famille au Quick Cap Sud d’Avignon, dans une zone commerciale, avant d’aller au cinéma.
L’autopsie du jeune homme conclut à une "toxi-infection alimentaire", provoquée par un staphylocoque doré. Aussitôt, des dizaines de prélèvements sont effectués sur la victime, ses excréments, à son domicile, et au restaurant Quick. Le jour même du décès, quatorze non-conformités alimentaires sont relevées au restaurant, notamment des problèmes d’hygiène, le mauvais état d’un congélateur, l’état hors-service du lave-mains. Plus alarmant encore, cinq des huit employés présents le soir du repas fatal portent un staphylocoque doré, et leur dossier médical n’est pas à jour.
Une des nombreuses expertises médicales demandées par la justice a parallèlement mis à jour une "cardiomyopathie" du jeune homme, concluant que son décès était lié à une combinaison de sa pathologie cardiaque avec l’intoxication qu'il avait subie
Près de 6 ans après le drame, c’est sur ces failles que Philippe Quérard, l’ex-gérant du Quick, devra s’expliquer mercredi. Il avait dans un premier temps obtenu en 2014 un non-lieu, dont avait fait appel la famille de l’adolescent : en septembre 2016, la cour d’appel de Nîmes a renvoyé l’ex-gérant devant le tribunal correctionnel.
"Il aura fallu une longue bataille judiciaire", témoigne Marc Geiger, avocat des parents de Benjamin. "Ils savent bien que rien ne leur rendra leur enfant, mais ils veulent que justice soit faite".
Après le drame, évoquant un possible "dysfonctionnement local", le groupe Quick, qui n’a jamais été inquiété par la justice dans cette affaire, avait repris la gestion des trois restaurants que Philippe Quérard exploitait en franchise en périphérie d’Avignon. Quick avait eu beau annoncer un renforcement de ses mesures sanitaires, cette affaire avait fortement affecté ses ventes
A La Unehttp://www.sudouest.fr/
Une des nombreuses expertises médicales demandées par la justice a parallèlement mis à jour une "cardiomyopathie" du jeune homme, concluant que son décès était lié à une combinaison de sa pathologie cardiaque avec l’intoxication qu'il avait subie
Près de 6 ans après le drame, c’est sur ces failles que Philippe Quérard, l’ex-gérant du Quick, devra s’expliquer mercredi. Il avait dans un premier temps obtenu en 2014 un non-lieu, dont avait fait appel la famille de l’adolescent : en septembre 2016, la cour d’appel de Nîmes a renvoyé l’ex-gérant devant le tribunal correctionnel.
"Il aura fallu une longue bataille judiciaire", témoigne Marc Geiger, avocat des parents de Benjamin. "Ils savent bien que rien ne leur rendra leur enfant, mais ils veulent que justice soit faite".
Après le drame, évoquant un possible "dysfonctionnement local", le groupe Quick, qui n’a jamais été inquiété par la justice dans cette affaire, avait repris la gestion des trois restaurants que Philippe Quérard exploitait en franchise en périphérie d’Avignon. Quick avait eu beau annoncer un renforcement de ses mesures sanitaires, cette affaire avait fortement affecté ses ventes
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