Yohan ROBLIN
Un nouveau scandale au sommet de l'État ? Le parquet national financier (PNF) a ouvert en octobre une enquête préliminaire pour "corruption d'agents publics étrangers" autour d'une gigantesque commande de sous-marins destinés au Brésil et signée fin 2008, à l'occasion d'une visite de Nicolas Sarkozy, alors président de la République, à son homologue Lula.
Une source proche de l'enquête a confirmé cette information à LCI, sans donner plus de précisions. Joint par téléphone, le PNF n'a pour sa part "ni confirmé, ni infirmé" les révélations du Parisien.
Une source proche de l'enquête a confirmé cette information à LCI, sans donner plus de précisions. Joint par téléphone, le PNF n'a pour sa part "ni confirmé, ni infirmé" les révélations du Parisien.
La justice s'interroge sur d'éventuels pots-de-vin
Ouvertes depuis l'automne dernier, les investigations portent sur les conditions d'obtention du contrat, décroché en 2009 par la DCNS, l'ancienne Direction des constructions navales, dont l'État français est le principal actionnaire. À l'époque, le Brésil avait commandé cinq sous-marins, dont un à propulsion nucléaire, dans le cadre de son programme de défense Prosub. Le contrat prévoyait aussi d'importants transferts de technologie, la construction d'un chantier naval et d'une base militaire.
Une source de la présidence française avait à l'époque évalué le contrat sur les sous-marins à 6,7 milliards d'euros dont 4,1 milliards pour la France, le reste allant à des entreprises brésiliennes. Le PNF s'interrogerait sur le versement éventuel de pots-de-vin, suivis de rétrocommissions. DCNS est en effet partenaire au Brésil du géant du BTP Odebrecht, accusé de verser des bakchich pour truquer les marchés publics et aujourd'hui cité dans le scandale de corruption qui agite le pays.
Une source de la présidence française avait à l'époque évalué le contrat sur les sous-marins à 6,7 milliards d'euros dont 4,1 milliards pour la France, le reste allant à des entreprises brésiliennes. Le PNF s'interrogerait sur le versement éventuel de pots-de-vin, suivis de rétrocommissions. DCNS est en effet partenaire au Brésil du géant du BTP Odebrecht, accusé de verser des bakchich pour truquer les marchés publics et aujourd'hui cité dans le scandale de corruption qui agite le pays.
L'attribution des JO aussi dans le viseur ?
Outre ce dossier, d'après Le Parisien, le PNF enquêterait sur des soupçons de corruption visant l'attribution des Jeux Olympiques 2016 à Rio de Janeiro. Le Japon, candidat à l'organisation de la plus grande réunion sportive, avait dénoncé le lobbying de la France en faveur du Brésil. Or, l'attribution de l'organisation au Brésil s'est faite au même moment que la signature du contrat d'armement. Les enquêteurs se demanderaient s'il n'y a pas une corrélation entre ces deux événements.
La patronne du PNF Eliane Houlette s'est rendue récemment au Brésil, avec tout une délégation dont faisait partie Thomas de Ricolfis, le chef des policiers de l'office anticorruption français (Oclciff). Une visite, dont le PNF a fait état sur son compte Twitter, lors de laquelle les autorités judiciaires ont affiché la ferme intention de collaborer le plus étroitement possible.
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La patronne du PNF Eliane Houlette s'est rendue récemment au Brésil, avec tout une délégation dont faisait partie Thomas de Ricolfis, le chef des policiers de l'office anticorruption français (Oclciff). Une visite, dont le PNF a fait état sur son compte Twitter, lors de laquelle les autorités judiciaires ont affiché la ferme intention de collaborer le plus étroitement possible.
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