samedi 17 juin 2017

Le mystère de l'affaire du petit Grégory sera-t-il enfin percé?

La semaine qui s’achève a ramené la France trois décennies en arrière, avec l’annonce surprise mercredi de trois interpellations dans les Vosges, et relancé ce dossier resté une énigme depuis la découverte du corps du petit Grégory...  
L’affaire Grégory relancée, l’énigme est-elle résolue ? Le grand-oncle et la grand-tante de Grégory Villemin sont sous les verrous pour enlèvement et séquestration suivie de mort mais la justice ne désigne pas pour autant l’assassin de l’enfant.
Les soupçons se fondent notamment sur des rapprochements graphologiques ou lexicaux - la récurrence de l’expression « le chef » pour désigner Jean-Marie Villemin - dans une affaire qui regorge de lettres anonymes. Les enquêteurs pensent avoir identifié les « fameux corbeaux » et qu’ils ont joué un rôle dans la mort de l’enfant, compte tenu de leur degré de connaissance des faits et de l’absence d’alibis le jour du drame.

« C’est le bluff de la dernière chance »

Des écrits de Jacqueline saisis chez les Jacob doivent faire l’objet d’une nouvelle comparaison d’écriture. Mais la défense des deux septuagénaires, jamais inquiétés jusqu’alors même si leurs noms figuraient dans les méandres de la procédure, demande des preuves là où elle ne voit que conjectures.
« C’est le bluff de la dernière chance », lance l’avocat de Marcel Jacob, Me Stéphane Giuranna. « Ils ont secoué une dernière fois le cocotier de la vallée de la Vologne, mais rien n’est tombé. » « Ils recommencent les mêmes erreurs, c’est du grand n’importe quoi », dénonce-t-il.
>> A lire aussi : Tous les éléments troublants du dossier sur Marcel et Jacqueline Jacob

Zoom sur le clan Laroche

Depuis mercredi, c’est le « clan Laroche » qui est revenu sur le devant de la scène : Marcel Jacob et Michel Villemin, frère de Jean-Marie et défunt époux de Ginette, étaient en effet très liés à Bernard Laroche, respectivement leur neveu et cousin. Le procureur général Jean-Jacques Bosc est affirmatif : « A l’évidence, Grégory a été enlevé du domicile de ses parents et retenu un certain temps jusqu’à sa mort » et les personnes qui ont participé à cette séquestration « sont les auteurs du crime ».
Mais il admet que l’enquête n’est pas achevée : « Nous ne savons pas en l’état du dossier très précisément de quelle façon est mort Grégory (…) il y a encore des zones d’ombre qu’on pourra peut-être éclaircir ». Et Me Giuranna de pointer là une « nette reculade ». Rendez-vous est pris mardi matin devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel à Dijon, qui doit se prononcer sur la poursuite de la détention, pour remettre en cause les mises en examen.
>> A lire aussi : «Il n’y a pas 36 hypothèses possibles», estime l'un des premiers enquêteurs

Nouvelles auditions à venir ? 

Le procureur général de Dijon « n’a pas révélé, c’est évident, l’intégralité des éléments du dossier », estime l’avocat des époux Villemin, Thierry Moser, « très confiant » dans la résolution de l’affaire. «Nous avons des éléments troublants, nombreux, précis, concordants, significatifs, à l'encontre des époux Jacob mais également à l'encontre d'autres membres de la cellule familiale que je ne citerai pas.», a-t-il expliqué. 
L'utilisation d'un logiciel d'analyse criminelle a permis de repasser au peigne fin les 12.000 pièces du dossier et de pointer des incohérences auxquelles les deux suspects ont été confrontés. Mais ils sont restés muets en niant toute implication. D'autres peuvent-ils parler ? La suite de l'enquête devrait passer par de nouveaux interrogatoires, plus de 32 ans après le drame.

« C’est le bluff de la dernière chance »

Des écrits de Jacqueline saisis chez les Jacob doivent faire l’objet d’une nouvelle comparaison d’écriture. Mais la défense des deux septuagénaires, jamais inquiétés jusqu’alors même si leurs noms figuraient dans les méandres de la procédure, demande des preuves là où elle ne voit que conjectures.
« C’est le bluff de la dernière chance », lance l’avocat de Marcel Jacob, Me Stéphane Giuranna. « Ils ont secoué une dernière fois le cocotier de la vallée de la Vologne, mais rien n’est tombé. » « Ils recommencent les mêmes erreurs, c’est du grand n’importe quoi », dénonce-t-il.
>> A lire aussi : Tous les éléments troublants du dossier sur Marcel et Jacqueline Jacob

Zoom sur le clan Laroche

Depuis mercredi, c’est le « clan Laroche » qui est revenu sur le devant de la scène : Marcel Jacob et Michel Villemin, frère de Jean-Marie et défunt époux de Ginette, étaient en effet très liés à Bernard Laroche, respectivement leur neveu et cousin. Le procureur général Jean-Jacques Bosc est affirmatif : « A l’évidence, Grégory a été enlevé du domicile de ses parents et retenu un certain temps jusqu’à sa mort » et les personnes qui ont participé à cette séquestration « sont les auteurs du crime ».
Mais il admet que l’enquête n’est pas achevée : « Nous ne savons pas en l’état du dossier très précisément de quelle façon est mort Grégory (…) il y a encore des zones d’ombre qu’on pourra peut-être éclaircir ». Et Me Giuranna de pointer là une « nette reculade ». Rendez-vous est pris mardi matin devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel à Dijon, qui doit se prononcer sur la poursuite de la détention, pour remettre en cause les mises en examen.
>> A lire aussi : «Il n’y a pas 36 hypothèses possibles», estime l'un des premiers enquêteurs

Nouvelles auditions à venir ? 

Le procureur général de Dijon « n’a pas révélé, c’est évident, l’intégralité des éléments du dossier », estime l’avocat des époux Villemin, Thierry Moser, « très confiant » dans la résolution de l’affaire. «Nous avons des éléments troublants, nombreux, précis, concordants, significatifs, à l'encontre des époux Jacob mais également à l'encontre d'autres membres de la cellule familiale que je ne citerai pas.», a-t-il expliqué. 
L'utilisation d'un logiciel d'analyse criminelle a permis de repasser au peigne fin les 12.000 pièces du dossier et de pointer des incohérences auxquelles les deux suspects ont été confrontés. Mais ils sont restés muets en niant toute implication. D'autres peuvent-ils parler ? La suite de l'enquête devrait passer par de nouveaux interrogatoires, plus de 32 ans après le drame.
                 
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