samedi 24 avril 2010

Petiot, le « Docteur Satan »

En 1941, Marcel Petiot s’achète un hôtel particulier rue Le Sueur. Cette demeure va être réaménagée par le médecin afin d’en assurer la discrétion…

En 1943, il organise un trafic destiné à faire passer des clandestins poursuivis par la Gestapo en Argentine. Il les convoque donc de nuit et s’assure qu’il rassemble dans leurs valises leurs biens les plus précieux (bijoux, argenterie, …). Il se fait surnommé alors le « docteur Eugène ».

Son stratagème est bien ficelé et les clandestins disparaissent un par un. Malheureusement pour eux aucun ne quitte vraiment l’hôtel particulier de Marcel Petiot… Selon les suppositions faites par les enquêteurs, il semblerait que celui-ci profite de ce faux-trafic pour tuer les clandestins par injection mortelle de poison (probablement justifiée par la nécessité de les faire vacciner), les découpe et se débarrasse des corps. Il peut alors profiter de son butin.

A la fin de l’année 1943, les allemands, qui soupçonnent le Dr. Petiot de trafic clandestins, l’arrête et le torture. Celui-ci ne dévoile rien de son trafic qui officiellement n’existe pas.

Il est relâché faute de preuve et s’enfui dans l’Yonne.

Le 9 mars 1944, incommodé par des odeurs fétides et de la fumée sortant de l’hôtel particulier rue Le Sueur, les voisins du Dr. Petiot appellent les pompiers.

Sur place ceux-ci découvrent : plus de 50 valises, des ossements humains, 655 kilos d’objets divers, des corps à moitié décomposés, des membres ou encore un tas de cheveux. Une chambre à gaz a été aménagée dans l’hôtel et un judas permettait à Marcel Petiot de regarder mourir ses victimes, des doubles-portes ou encore un puits recouvert de chaux vive rempli de cadavres.

Le procès :

Arrêté par la Gestapo, Marcel Petiot arrive à les berner en justifiant être de la Résistance. Selon lui, les cadavres présents chez lui sont ceux de nazis. Il est libéré sous paroles …

Marcel Petiot s’enfui et change d’identité. Il s’appelle maintenant Henri Valeri. Il intègre les Forces Françaises Intérieures (FFI) en tant que Capitaine.

Le 31 octobre 1944, la police le reconnait et l’arrête à la sortie du métro. Bien qu’il s’en défende avec force, les policiers n’ont aucun doute sur l’identité de l’homme qui porte sur lui lors de son arrestation des documents sous 6 identités différentes, une très grosse somme d’argent et un revolver.

Son procès débute le 9 mars 1944. Alors qu’il est suspecté de 27 meurtres, Marcel Petiot se permet d’en revendiquer 63. Il insiste pourtant sur le fait qu’il ne s’agit que de collaborateurs ou d’Allemands. Le pyjama d’un jeune garçon disparu à pourtant été retrouvé chez lui.

Tandis que l’hôtel particulier de Marcel Petiot est visité par des journalistes ou par de simples curieux (la justice n’a pas pensé à le faire fermer au public), le « Boucher de Paris » se voit comme une vraie star entourée de ses fans. Il signe des autographes et se permet de donner quelques explications sur le fonctionnement de sa chambre à gaz.
Entourant ses « activités résistantes » d’une aura de mystère propre à dérouter, Petiot construit tout son système de défense autour de ce mythe. Car, jusqu’à preuve du contraire, ce fameux réseau Fly-Tox n’a jamais existé… C’est pourtant suffisant pour semer le doute dans l’esprit des juges et des enquêteurs. De toute évidence Petiot connaît bien la Résistance. D’où tient-il ses renseignements ? Personne ne le sait ni ne le saura jamais. Petiot a sans doute appris beaucoup de choses durant son séjour entre les mains de la Gestapo et c’est là qu’il a pris l’identité du capitaine Valéry. Mais certaines des révélations qu’il fait à ses juges ont de quoi laisser perplexe…
Petiot a beau se défendre d’avoir tué « pour la France », il n’en reste pas moins que certaines de ses victimes, comme Yvan Dreyfus ou même le petit René Kneller, que l’on peut difficilement accuser de collaboration, étaient parfaitement innocentes. Les juges ne s’y laisseront pas prendre. Petiot est un psychopathe. Il a seulement profité de toutes les opportunités que cette période troublée lui fournissaient.
Le 4 avril 1946, à minuit dix, malgré une défense brillamment menée par maître Floriot, le docteur Marcel Petiot est reconnu coupable de vingt-quatre des vingt-sept meurtres qui lui sont reprochés. Pour cela, il est condamné à la peine capitale.
La sentence est appliquée dans la cour de la prison le 25 mai 1946. Jusqu’au bout, Petiot -et il sera bien le seul- aura espéré une grâce présidentielle et aura proclamé qu’il avait agi pour la France. Il n’aura rien perdu de sa morgue et de son emphase. Le couperet tombe à 5h05.
Petiot a emporté ses secrets dans la tombe. L’argent ? Disparu ! Deux cents millions évanouis ! Deux cents millions pour vingt-quatre vies humaines. Quant à la vérité, nous ne la saurons sans doute jamais.


Il a été guillotiné le 25 mai 1946 à la prison de la Santé à Paris avec selon certains témoins « le sourire aux lèvres ».











Le proces du docteur petiot (1946)
envoyé par dictys. - L'info internationale vidéo.

1 commentaire:

Phil a dit…

Relisez-vous !

Arrêté par la Gestapo, Marcel Petiot arrive à les berner en justifiant être de la Résistance. Selon lui, les cadavres présents chez lui sont ceux de nazis. Il est libéré sous paroles …

Je ne suis pas certain que ce texte ait du sens.
Même chose pour les dates avancées…