lundi 27 septembre 2010

Grégory Villemin: épilogue mercredi ?

La justice se prononcera mercredi sur la demande de nouvelles analyses demandées par les parents du petit Grégory Villemin, assassiné en octobre 1984, pour tenter de résoudre l'une des énigmes judiciaires les plus retentissantes de l’après-guerre.


La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, chargée de l’enquête sur l'assassinat du petit Grégory, retrouvé noyé, pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984, doit ainsi se prononcer sur la demande de "nouvelles investigations techniques", déposée en juin par Thierry Moser, avocat de Jean-Marie et Christine Villemin.


L'avocat avait alors estimé qu'il s'agissait de "la procédure de la dernière chance". Lors de l'audience du 30 juin, la décision avait été mise en délibéré au 29 septembre.
"Nous sommes confiants et sereins. La cour d'appel de Dijon fait preuve de détermination et veut aller de l'avant. Est-ce que ces nouvelles pistes permettront d'aboutir ? Ca, c'est une autre paire de manches", a déclaré à l'AFP Me Moser.


Pour la justice, il s'agit notamment d'autoriser l'analyse ADN d'un cheveux retrouvé sur le pantalon de l'enfant de quatre ans et d'une recherche complémentaire d'ADN "au coeur" des cordelettes qui avaient servi à l'entraver. Avec ce nouveau procédé de recherche sur un nombre d'échantillons faibles voire unique, appelé LCN (Low Copy Number), les cordelettes devront être découpées et donc détruites.


"Pour nous l'essentiel ce sont les cordelettes, car là on est très proche, on 'touche' le crime. C'est le point primordial", a ajouté Marie-Christine Chastant-Morand, l'autre avocate de Jean-Marie et Christine Villemin.


Autre "investigation technique" demandée, la comparaison entre les enregistrements de la voix du corbeau et les voix des différents protagonistes de l'affaire, telles qu'elles ont été recueillies par les journalistes de l'époque, des documents sonores conservés à l'Institut national de l'audiovisuel (Ina).


Il est également question de chercher des traces digitales "sur la partie collante des enveloppes" et des traces de foulage (reliefs sur une page dus à la pression de l'écriture) sur la lettre de revendication du crime.


Le parquet général est allé dans le sens des époux Villemin concernant ces cinq demandes, "sous réserve de faisabilité" pour les trois dernières, avait déclaré à l'AFP le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney.


"De notre côté, nous demandons en plus une série de prélèvements ADN sur une dizaine de personnes: des anciens collègues de Jean-Marie Villemin et des voisins ou anciens voisins des parents Villemin", avait poursuivi M. Beney.


En revanche, le parquet général a requis le rejet des demandes concernant la recherche de micro-traces de contact sur l'anorak et le pantalon de Grégory et l'analyse des diatomées (micro-algues présentes dans l'eau) prélevées sur l'enfant, également souhaitées par Jean-Marie et Christine Villemin.


En mai dernier, les espoirs de découvrir l'assassin du petit Grégory, grâce à une première série d'analyses ADN menée depuis des mois, avaient été balayés, le parquet général de Dijon annonçant qu'elles ne menaient à aucune piste.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/27/97001-20100927FILWWW00346-gregory-villemin-epilogue-mercredi.php

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