dimanche 31 octobre 2010

La pression monte au procès en appel du "gang des barbares"

Notons avant toute chose le mécontentement des parties civiles, exprimé par l'avocate Muriel Ouaknine, à propos du précédent blog, rendant compte de l'ouverture du procès en appel du « gang des barbares » à Créteil. L'avocate considère en effet qu'il est déplorable d'y avoir « relaté la présence de la Ligue de défense juive le premier jour d'audience », dans la mesure où « il s'agissait d'un phénomène absolument minoritaire et marginal ».








A l'audience, derrière les portes closes de la cour d'assises, la pression monte du côté de la défense. Après une altercation entre le détenu Nabil M. et un policier suite à une fouille approfondie le premier jour, un nouvel incident avec les forces de l'ordre s'est produit en fin d'audience ce mercredi 27 octobre 2010.


Cette fois, c'est Tifenn G., accusée d'avoir servi à plusieurs reprises de « rabatteuse » pour le compte de Youssouf Fofana, qui a hurlé si fort que ses cris ont retenti jusque dans la salle des pas perdus. Elle demandait aux policiers chargés de la reconduire au dépôt de la lâcher. Selon plusieurs personnes encore présentes à l'audience, les agents l'auraient menottée de manière plutôt violente.


En réaction, Cédric B-S-Y et Jicé (1), deux geôliers présumés d'Ilan Halimi, s'en seraient pris à leur tour aux policiers. L'avocate de Tifenn G. aurait alors demandé à voir sa cliente au dépôt, ce qui lui aurait été refusé par un la police. Si bien que l'avocat général, Jean-Paul Content, en l'absence du président Olivier Leurent, a dû lui-même intervenir, et accompagner le conseil jusqu'à la geôle du tribunal. Sur réquisitions de l'avocat général et sur demande de l'avocat de Tifenn G., maître Lef Forster, un médecin devrait venir examiner la jeune femme, marquée entre autre endroit au cou.


Le conseil de l'accusée a demandé au président de la cour d'assises de bien vouloir rappeler à l'ordre les policiers. Il a dit combien il trouvait inadmissible le traitement des accusés par les forces de l'ordre. L'avocat a enfin prévenu que si de nouveaux épisodes de violences survenaient, il quitterait le procès. D'autres conseils ont indiqué qu'ils le suivraient dans cette démarche.








Concernant la citation à témoigner de Michèle Alliot-Marie lors de ce procès en appel, le président de la cour, Olivier Leurent, avait indiqué aux avocats de la défense mercredi qu'il n'avait pas encore pris sa décision. Ce jeudi, dans les dépendances et en marge de l'audience, les avocats de la défense, Daphnée Pugliesi, Gilles Antonowicz, Dominique Attias, Lef Forster, Benson Jackson, et Gaëlle Dumont, se sont entretenus avec le président Leurent et l'un de ses assesseurs Guillaume Wickam, en présence de l'avocat général Jean-Paul Content, et de la secrétaire général du parquet chargée de la communication à Créteil Brigitte Fanceschini.


Les avocats entendaient rappeler au Président Olivier Leurent qu'il n'est pas dans ses attributions de se prononcer sur l'opportunité d'une citation à témoigner acquise aux débats. Lequel a cependant répondu qu'il se positionnerait définitivement par rapport à la venue éventuelle de la Garde des Sceaux aux alentours du 22 novembre. D'ici là, le président de la cour d'assises et l'avocat général se rapprocheront du ministère de la justice.








PS : Ce procès se tient à huis-clos. Aussi ce blog est-il écrit à partir d'informations recueillies, entre autres sources, auprès de personnes qui assistent à l'audience, et dont, bien entendu nous taisons les noms
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