vendredi 22 octobre 2010

Verdict attendu au procès d'Antonio Ferrara

Le procès en appel de l'évasion d'Antonio Ferrara, en 2003, et de sept complices supposés, dont son ancien avocat Karim Achoui, s'achève vendredi à la cour d'assises de Paris, qui rendra son verdict dans la soirée ou dans la nuit. Trois des huit accusés, parmi lesquels Antonio Ferrara, doivent prendre la parole une dernière fois en début de matinée. Le jury se retirera ensuite pour délibérer.







Jeudi soir, Karim Achoui, accusé notamment d'avoir donné le "top départ" de l'opération et qui n'a cessé de clamer son innocence, a dit être "pris par la peur". "J'espère que la cour a entendu tous mes moyens de défense", a-t-il dit. Les avocats sont "des mendiants de la liberté. Je suis à mon tour un mendiant de la liberté, de ma liberté". Une confirmation de la peine de sept ans de prison ferme prononcée contre lui en première instance a été requise, ainsi qu'une interdiction définitive d'exercer sa profession d'avocat.


Deux des coaccusés de Ferrara ont reconnu leur implication


Les deux avocates générales se sont montrées sévères dans leurs réquisitions, demandant à peu près les mêmes peines que celles prononcées en première instance, voire davantage. Contre Antonio Ferrara, condamné à 17 ans de réclusion en 2008, elles ont requis 18 à 20 ans.






Les faits remontent au 12 mars 2003. Ce jour-là, à 4 h 15, une dizaine d'hommes munis d'explosifs et d'armes de guerre ont pris d'assaut la maison d'arrêt de Fresnes pour libérer le braqueur italien. Lui-même a fait sauter la fenêtre de sa cellule grâce à des explosifs fournis par un surveillant complice (condamné en 2008 et qui s'est désisté de son appel). Seul deux des sept coaccusés de Ferrara ont reconnu leur implication : Dominique Battini, membre du commando qui a perdu un oeil dans l'assaut et était donc identifiable par son ADN, et Hamid Hakkar, qui a fourni des faux papiers au "roi de la belle" pour ses quatre mois de cavale.


Tous les autres clament leur innocence. Durant trois jours de plaidoiries, leurs avocats ont exhorté les jurés à ne pas envoyer des innocents en prison. Selon eux, le parquet général demande des condamnations sur "des convictions", "pas sur des preuves".


http://www.lepoint.fr/societe/verdict-attendu-au-proces-d-antonio-ferrara-22-10-2010-1252962_23.php

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