jeudi 2 décembre 2010

L'affaire de la banderole anti Ch'tis au tribunal

C'était en mars 2008, au Stade de France, lors de la finale de la Coupe de la Ligue opposant le PSG à Lens. Une banderole de plusieurs mètres est alors déployée depuis la tribune des supporters parisiens. Comme souvent lors des matchs. Sauf que là, on peut y lire : "Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch'tis". En référence au film de Dany Boon. Les réactions d'indignation s'enchaînent, dont celle du président Nicolas Sarkozy.


Cinq hommes, âgés de 22 à 32 ans, seront jugés jeudi et vendredi par la 14ème chambre du tribunal pour "provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive". La banderole avait été préparée la veille du match, au Parc des Princes. Les lettres avaient ensuite été distribuées quelques heures avant la finale, place Saint-Michel dans le centre de Paris. Elles avaient été dissimulées sous des vêtements pour pouvoir être introduites dans le Stade de France. Découpée en onze morceaux de cinq mètres, portant chacun une syllabe, la banderole avait été exhibée pendant trois minutes en début de 2è mi-temps.


Cinq personnes qui ont reconnu avoir participé au déploiement ont finalement bénéficié d'un non-lieu, après avoir affirmé qu'elles n'en connaissaient pas le contenu. En revanche, un des auteurs présumés a dit lors de l'enquête qu'il s'agissait pour lui de "second degré", d'une "simple blague". Les deux groupes Boulogne boys et Milice Paris ont été cités à plusieurs reprises dans l'enquête. Parmi les cinq hommes jugés, figurent des étudiants, un agent et un technicien de la SNCF et un conducteur de train. Sur le banc de la partie civile, seront représentés les villes de Lens et Lille, la région Nord-Pas-de-Calais, la fédération française de football (FFF), le Stade de France, la ligue de football professionnel, le PSG et le Racing club de Lens. La sécurité dans et autour du tribunal a été renforcée à l'occasion du procès, a dit une source judiciaire
http://lci.tf1.fr/france/justice/l-affaire-de-la-banderole-anti-ch-tis-au-tribunal-6173423.html

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