mardi 15 février 2011

Des aveux mais pas de cadavre

Justice Un homme de 59 ans meurtrier présumé de son gendre en 1998, s'expliquera devant la cour d'assises du 9 au 12 mai.




Il n'y a pas de crime parfait, il n'y a que des crimes impunis. Cette formule aurait pu s'appliquer au meurtre de Thierry Biele-Bidalot, un père de famille âgé alors de 34 ans. Des faits qui remontent au mois de septembre 1998. Il était d'origine tarbaise et domicilié à Ger avec sa compagne et son petit garçon. Il avait disparu sans laisser de traces. Dix ans après, le dossier a été « réactivé » par un coup de théâtre. Un scénario qui aurait pu inspirer les auteurs de la série Cold Case, affaires classées. Dix ans après, le meurtrier présumé de Thierry Biele-Bidalot a été démasqué.


Un secret bien gardé


Si un homme, presque sorti de nulle part, ne s'était pas présenté, le 11 août 2008 au commissariat de police pour signaler la disparition d'un de ses amis, en l'occurrence Thierry Biele- Bidalot, ce crime serait resté impuni. Il serait resté aussi le secret bien gardé de quatre membres d'une famille domiciliés dans la plaine de Nay.


Un incroyable concours de circonstance.


Cet homme qui se présente au poste de police ce jour la, a perdu de vue son associé, celui avec lequel dix ans auparavant il faisait des affaires et multipliait comme lui des allers-retours entre la France et l'Afrique. Ils s'étaient lancés tous les deux dans le commerce de voitures utilitaires entre la France, la Mauritanie et le Sénégal. Il s'en inquiète.


Garde d'enfant


Débute alors, pour les enquêteurs de la sûreté départementale une difficile enquête. Celle-ci aboutira, le 29 mai dernier, à la mise en examen et au placement sous contrôle judiciaire du beau-père du défunt, un homme âgé de 59 ans. Le quinquagénaire passera des aveux complets. Un petit garçon âgé de 2 ans, était au coeur du différend qui l'opposait à son gendre. Il se disputait la garde de l'enfant avec sa compagne. La victime menaçait de partir en Afrique avec le bambin. Le drame se serait déroulé au cours d'une violente dispute.


Pas de cadavre


En dépit des indications du meurtrier présumé, le corps de la victime, enterré dans un champ de maïs à Ger, n'a jamais été retrouvé. Cette affaire sera examinée, du 9 au 12 mai prochain devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques. Quatre jours qui permettront peut-être d'apporter quelques éclaircissements sur les circonstances qui ont entouré la mort de Thierry Bielle Bidalot. L'auteur présumé de cet homicide affirme lui avoir asséné un coup de masse au niveau de la tête, au cours d'une bagarre. Ses proches assurent que la victime a essuyé le coup meurtrier pendant son sommeil. Le procureur de la République, Jean-Christophe Muller, soutiendra l'accusation. Me Christophe Arcaute défendra les intérêts de la famille du défunt et de son fils. Mes Sagardoytho et Marco assureront la défense du grand-père : « Ce drame s'est joué chez d'honnêtes gens. Que justice passe sans les massacrer. Le poids de ce lourd secret de famille les a durablement éprouvés » plaident déjà les deux avocats. Évelyne Lahana
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/02/15/des-aveux-mais-pas-de-cadavre,180757.php

Aucun commentaire: