mardi 22 février 2011

Le portrait, difficile à peindre, d’un jeune homme en colère

Mohamed Chaïb est accusé d’un double meurtre en 2005 à Béziers : le petit Saphir, 3 ans et sa mère Marjolaine.


C ’est le portrait d’un jeune homme « immature », « agressif » et qui « refuse ses responsabilités » qu’ont commencé à brosser, hier, les experts psychologiques, à l’ouverture du procès de Mohamed Chaïb devant les assises de l’Aude, à Carcassonne.
Mohamed Chaïb avait écopé, en 2008, de 30 ans de réclusion devant les assises de l'Hérault Il a toujours nié ce double homicide et continue de clamer son innocence. Depuis hier et jusqu'à vendredi, le jeune homme, 22 ans aujourd’hui, est jugé en appel pour la mort d'une jeune Biterroise et de son fils de trois ans, retrouvés sans vie dans leur appartement de Béziers, le 4 octobre 2005.
La mère est morte étouffée, son enfant étranglé avec le cordon d'une lampe de chevet.


Phung et Dupond-Moretti, deux ténors du barreau pour la défense


Pour sa défense, Chaïb a fait appel à deux ténors du barreau : Jean-Robert Phung de Montpellier et le Lillois Eric Dupond-Moretti. Les deux avocats ont eu fort à faire, hier matin, afin de tempérer la personnalité violente décrite par le psychiatre de Montpellier et la psychologue qui ont évoqué la personnalité de l’accusé. « C’est une Personnalité qui peut se trouver facilement “hors limites“ », « quand il ne peut pas il s’énerve, quand il s’énerve il est violent », « intolérance à la frustration (...) qui supporte mal la perte de “l’objet” »... autant de phrases qui pouvaient peser lourd dans la perception de Chaïb par les jurés. Les avocats se sont appliqués à minimiser cet aspect de la personnalité de leur client.


Sans manquer toutefois de souligner l’aspect « brouillon » de la violence exprimée à de nombreuses reprises par l’adolescent - il avait 17 ans au moment des faits - pour montrer que le meurtre dont il est accusé va apparaître trop réfléchi pour être de son fait.
Il a manqué hier une meilleure compréhension de l’environnement familial et social de Chaïb. Il est vrai que l’accusé n’aide pas, répondant de la plus laconique des façons aux questions posées par le président Pons pour tenter de mieux le définir... Se posant souvent en victime d’un système, ou tentant de renvoyer les responsabilités de ses actes « aux autres ». Le reste du temps, Mohamed Chaïb reste immobile, pas abattu, plutôt indifférent, sans un regard pour la salle. Les psys ont fréquemment souligné une forme d’« immaturité », et de « neutralité affective » face aux faits qui lui sont reprochés.


Les deux avocats de la défense ont bien joué leur partition, Mre Dupond-Moretti jouant avec les nerfs de la partie adverse et du ministère public, tandis que Mre Phung joue plus sur le registre de la procédure... Ils affirment pouvoir obtenir l’acquittement de leur client, Eric Dupont-Moretti soulignant qu’il n’aurait aucun mal à prouver son innocence. Il faudra tout de même expliquer comment on a pu retrouver plusieurs objets personnels de Marjolaine Lalande lors de perquisitions au domicile de Chaïb.




http://www.midilibre.com/articles/2011/02/21/A-LA-UNE-Le-portrait-difficile-a-peindre-d-un-jeune-homme-en-colere-1545006.php5

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ils ont qua l abatre on ne tue pas une jeune mere de famille avec son fils de 3 ans les gens se croye ou a notre epoque