lundi 21 février 2011

Mère et fils tués : Chaïb revient devant la justice

Mohamed Chaïb a toujours nié le double homicide dont il est accusé et dont il va devoir répondre en appel, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à vendredi, devant la cour d’assises de l’Aude, à Carcassonne.


Le 4 octobre 2005, rue Valmy à Béziers, Marjolaine Lalande et son fils de 3 ans, Saphir, avaient été retrouvés morts dans leur appartement. Elle étouffée avec une couverture et l’enfant étranglé avec le cordon d’une lampe électrique.
L’enquête avait alors mis en cause Mohamed Chaïb, 17 ans, qui était depuis peu l’amant de la jeune femme.
Lors de son passage devant les assises de l’Hérault, en septembre 2008, Chaïb avait clamé son innocence. En cette occasion, l’avocat général avait réclamé la réclusion criminelle à perpétuité. Les jurés l’avaient finalement condamné à trente


ans de réclusion criminelle.


L’audience s’était déroulée dans un climat parfois tendu, insultes et menaces ayant entraîné des interruptions de séance. Certains témoins avaient alors dit avoir subi des pressions.


L’affaire devait être jugée en appel à Carcassonne en janvier 2010. Mais il n’y avait que quatre témoins présents sur les vingt-trois convoqués et trois experts étaient également absents, pour cause de maladie ou d’obligations extérieures.


Devant cette situation pour le moins inhabituelle, l’avocat général et les défenseurs de Chaïb - Me Jean-Robert Phung de Montpellier et Me Eric Dupond-Moretti - étaient convenus qu’il était impossible de rendre la justice dans de telles conditions.
Le président avait finalement décidé de renvoyer le procès à une date ultérieure. Cette date est arrivée : ce lundi 21 février, Mohamed Chaïb a de nouveau rendez-vous avec la justice.


Les avocats de la défense qui, lors du premier procès avaient demandé en vain l’acquittement, reviendront sur les lacunes supposées du dossier et l’absence de mobile sérieux.


L’accusation devrait, quant à elle, s’appuyer sur un large faisceau de présomptions : traces d’ADN sur la couverture ayant servi à étouffer la mère, présence au domicile de l’accusé d’objets appartenant à cette dernière et le fait que Mohamed Chaïb avait évoqué l’étranglement de l’enfant, à un moment où il n’en avait pas été informé...


http://www.midilibre.com/articles/2011/02/20/A-LA-UNE-Mere-et-fils-tues-Chaib-revient-devant-la-justice-1543921.php5

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