Le tribunal correctionnel de Chalon a condamné jeudi B. S. à 4 ans de prison dont 1 an avec sursis, assorti d'une mise à l'épreuve de 2 ans, avec obligation de se soigner, de travailler et d'indemniser sa victime. Ce Creusotin de 20 ans était poursuivi en comparution immédiate pour un vol avec arme commis mardi à Montceau.Ce jour-là, B. S. avait un besoin pressant d'argent. Sorti de prison il y a 4 mois, il ne travaille pas. Sans revenu, il a donc eu l'idée de se faire quelqu'un et a porté son choix sur une dame, à propos de laquelle il croyait qu'elle exerçait le plus vieux métier du monde et par conséquent qu'elle avait de quoi banquer. Malheureusement pour lui la dame avait dans son sac à main à peine plus de 20 €. Le visage dissimulé, le prévenu est entré à l'intérieur de la voiture de la victime et sous la menace d'un pistolet d'alarme lui a intimé l'ordre de lui remettre son sac à main et, histoire de lui montrer que sa demande était bel et bien sérieuse, il lui a asséné plusieurs coups de crosse sur la tête. Avant de lui arracher le sac à main et de s'enfuir... Pas pour longtemps, car un témoin de la scène a prévenu la police, qui n'a pas eu trop de mal à le retrouver.
A la barre, la dame est encore sous le choc de ce qu'elle a vécu. « C'est inadmissible ! S'il m'avait pris dans la maison, ç'aurait été plus grave. Là, je n'avais déjà rien... ». Quant à savoir si elle fait ou non commerce de ses charmes, la victime a dit que non... mais a aussitôt fait allusion à la dramatique agression de la prostituée camerounaise de Rully « Il y a peut-être bien un réseau qui veut toutes les éliminer. »
Avant d'écouter les réquisitions du parquet B. S. a confié « Moi, je regrette d'avoir fait du mal à cette dame. » « Le prévenu regrette surtout de s'être fait prendre » a immédiatement répliqué le vice-procureur Charles Prost, avant de mettre en exergue « une situation de violences préoccupante».
« C'est quelqu'un qui vole et qui n'hésite pas à utiliser une arme. Heureusement que les faits se sont passés dans la rue. » Le représentant du parquet a aussi fait remarquer « Il n'a que 20 ans et il n'a pas compris les avertissements des différentes juridictions de mineurs. On peut se demander ce qu'il fera lorsqu'il aura 25 ans ».
« Mon client est d'une franchise stupéfiante et anormale » a noté maître Laborderie, qui défendait B. S. Et d'expliquer que ce dernier avait reconnu les faits pour ne pas s'opposer au responsable de la mosquée. L'avocat chalonnais a aussi indiqué que le mis en cause considérait qu'il était arrivé au moment où il fallait qu'il arrête les bêtises et qu'il était donc pressé de purger la peine qu'allait lui infliger le Tribunal. Ce fut au-delà des réquisitions du ministère public qui n'avait demandé que 2 ans ferme
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