samedi 30 avril 2011

"Faites entrer l'accusé" revient sur une exécution mafieuse à Clermont-Ferrand

Dimanche sur France 2, Christophe Hondelatte dans son émission "Faites entrer l'accusé" revient sur les lieux d'un crime exécuté à Clermont-Ferrand par la mafia calabraise...
Ce matin du 26 novembre 1991, peu après 7 heures, Françoise Ferreyrolles, 42 ans, contrôleur à la direction du travail du Puy-de-Dôme, est froidement abattue, devant son domicile, rue des Récollets, à Clermont-Ferrand.

Trois balles dans le corps, deux dans la tête. Dont l’une dans la nuque. Une exécution, pas un crime fortuit. Pour les policiers clermontois, il ne fait en effet aucun doute que le crime a été commis par un professionnel. Meurtre peu commun dans notre région.

Important conflit financier

Christophe Hondelatte pour son émission « faites entrer l’accusé » revient sur cette enquête qui va remonter jusqu’aux exécutants (trois tueurs calabrais de la N’drangheta) à celle qui les hébergés, chez elle, à Saint-Laure, Christiane Seguin, une institutrice à la retraite ; et à celui qui a commandité le crime : Bernard Rouhalde… le mari de Françoise.

En 91, le couple est séparé mais pas divorcé. Le dentiste ne paie ni pension alimentaire, ni indemnité compensatoire. D’où un important conflit financier qui va être le mobile de cet assassinat hors norme. C’est dans son cabinet d'Aoste (Italie) que Bernard Rouhalde va rencontrer un de ses patients, D’Agostino, un maffieux et lui commanditer le meurtre de son épouse contre 375.000 francs de l’époque.

Un mafieux repenti

D’emblée les enquêteurs de la PJ soupçonneront le mari, mais ils ne parviendront à le confondre que beaucoup plus tard grâce à l’intervention d’un personnage clef, celui qui va leur "balancer" tous les autres, un mafieux repenti : Salvatore Caruso.

Christophe Hondelatte interrogent ceux qui ont suivi cette rocambolesque et dramatique affaire : André Peyrin, journaliste à La Montagne, François de Naeyer, juge d’instruction à l’époque, Laurence Bédos alors substitut du procureur, des inspecteurs du SRPJ, Me Canis qui, sept ans après les faits, défendra Christiane Seguin, seule dans le box, devant la cour d’assises du Puy-de-Dôme et Me Borie, partie civile au nom deux fils du couple qui n’avaient que 14 et 16 ans lors de l’assassinat de leur mère commandité par leur père.

Christiane Seguin, 65 ans, sera condamnée à 16 ans de réclusion et mourra quelques mois après sa libération en 2007. Les tueurs calabrais ont été jugés et condamnés en Italie à des peines allant de la perpétuité pour l’un, à 23 et 24 ans pour les deux autres.

Quant à Bernard Rouhalde, il est mort dans sa cellule italienne en 1993, dix huit mois après l’assassinat de sa femme. « Il se serait pendu… »
http://www.lamontagne.fr/editions_locales/_faites_entrer_l_accuse_revient_sur_une_execution_mafieuse_a_clermont_ferrand@CARGNjFdJSsBEBwDBx4-.html

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