La seconde journée de Farid et Rabbah Tir s'est déroulée normalement ou presque hier. Farid Tir, et non Rabbah comme écrit par erreur, a accepté de comparaître devant la cour d'assises d'appel. Il s'est excusé auprès des jurés pour leur avoir fait perdre leur temps.
Les incidents qui sont intervenus aujourd'hui ne sont ni de son fait, ni de celui de son frère Rabbah. Des deux policiers qui, le 17mai2005, se trouvaient dans la chambre d'hôpital d'Amiens d'où un commando a fait évader Farid Tir, l'un vit désormais à la Réunion.
Il aurait aimé venir à Beauvais mais cela n'a pas été possible.
On a donc mis en place une vidéoconférence mais la technique n'a pas suivi. Le président a dû ordonner une nouvelle interruption de séance et l'on a pu, enfin, entendre le témoignage de ce policier éloigné, puis de son collègue présent dans la salle.
Ces deux fonctionnaires éprouvent une certaine amertume vis-à-vis de leur hiérarchie dont ils considèrent qu'elle ne les a pas assez soutenus.
Ils ont également dit le traumatisme qui a été le leur lorsqu'ils se sont retrouvés braqués par un commando de trois hommes, armés de fusils à pompe et d'armes de poing. Ils sont formels, ils n'ont pas reçu de coups lors de l'évasion. Ils ont pourtant subi une énorme violence, celle qui consiste à se retrouver avec le canon d'une arme posé sur sa tête.
Depuis son arrestation, Rabbah Tir a toujours nié avoir fait partie du commando qui a libéré son frère mais les deux policiers sont formels.
Pour eux, il était bien là le 17mai2005. Mathieu Lefebvre, le second policier, affirme l'avoir reconnu grâce à une petite cicatrice. Pressé de questions par un des avocats de la défense, il répond: «Je n'accuserais pas un innocent si j'avais un doute. Rabbah Tir était là.»
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Le-temoignage-des-deux-policiers-victimes
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