vendredi 22 juillet 2011

Alain Delon entendu par la justice suisse

Arrivé en début d'après-midi, mercredi, dans une Porsche Cayenne noire conduite par un chauffeur, Alain Delon est ressorti deux heures plus tard du tribunal des mineurs de Genève. Rien n'a filtré de cette convocation, liée au drame qui s'est déroulé le 30 juin dernier dans l'appartement de l'interprète du Samouraï, en l'absence de ce dernier. Au cours d'une soirée, vraisemblablement très arrosée, une adolescente de 16 ans a été blessée au ventre par une arme de poing. Deux jeunes gens ont été inculpés de "lésions corporelles par négligence", dont Alain-Fabien Delon, 17 ans, le fils de l'acteur. Car on ne dit pas "mettre en examen" en Suisse, mais "inculper".
Alec Raymond, l'avocat du fils d'Alain Delon, a confié au quotidien Le Matin que, selon lui, la justice des mineurs "se préoccupe moins de la répression que de l'encadrement". Alain-Fabien, qui a vécu aux Pays-Bas chez sa mère, l'ancien mannequin Rosalie van Breemen, avant d'être placé, un temps, dans un centre de désintoxication, habite depuis 2010 chez son père, en Suisse. Il est scolarisé au très huppé collège du Léman à Versoix, dans la banlieue de Genève. Si l'enquête semble conclure à un coup de feu accidentel, "parti à l'occasion d'une bousculade", d'autres éléments pourraient aggraver la responsabilité du fils de l'acteur.
Détention d'armes
En effet, au lieu d'appeler les secours immédiatement, les jeunes gens ont descendu l'adolescente de l'appartement d'Alain Delon, situé au septième étage d'un immeuble de la rue Robert-de-Traz, dans le quartier de Champel, à Genève, et l'ont déposée sur le trottoir, devant la porte d'entrée du bâtiment... La victime n'a reçu les premiers soins que plus de vingt minutes après le coup de feu. Par ailleurs, la loi suisse sur les détenteurs d'armes à feu est particulièrement stricte, dans un pays où les hommes peuvent garder armes et munitions à domicile. Celles-ci "doivent être conservées avec prudence et ne pas être accessibles à des tiers non autorisés". Si tel n'est pas le cas, le détenteur, en l'occurrence Alain Delon, qui possède la nationalité suisse depuis 1999, peut être condamné.
Les ennuis ne s'arrêtent pas là pour l'acteur. Mis en cause par la justice genevoise pour avoir roulé avec de fausses plaques d'immatriculation, Alain Delon avait déposé un recours au Tribunal fédéral. La plus haute instance judiciaire helvétique vient de rejeter sa demande, lui infligeant 2 000 francs suisses (1 680 euros) de frais judiciaires. Dans son arrêt datant du 8 juillet, le Tribunal fédéral écrit notamment, parlant du comédien : "Le recourant ne conteste ni le caractère objectivement falsifié des plaques de contrôle fabriquées par une société française lui appartenant, ni qu'elles fussent apposées sur le véhicule dont il était détenteur alors que celui-ci était stationné sur la voie publique". Sale temps pour Alain Delon.http://www.lepoint.fr/monde/alain-delon-entendu-par-la-justice-suisse-22-07-2011-1355224_24.php

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